Ou comment la diversité des religions mène au même chemin...

Etait-ce un intérêt général pour la théologie, au sens large ? Une recherche de sens ? Un besoin de découverte d'autres cultures ? Ou tout simplement une sensibilité aux autres religions exacerbée par ma double éducation ? Toujours est-il qu'à l'adolescence, j'ai effectué des recherches sur les différentes religions existant de par le monde.

J'ai assez vite établi une conviction personnelle : les religions ont été créées par les hommes, pour différentes raisons. La première est constituée par des besoins d'expliquer des éléments qui les dépassent (événements naturels incontrôlables ou inexplicables, par exemple), et de répondre à des questions insolubles sans la supposition d'éléments surnaturels.

La seconde est d'établir un cadre éthique, un ensemble de règles permettant de vivre en société, sans que celle-ci devienne à court terme un immense champ de bataille. Chaque religion dispose ainsi de dogmes allant contre la nature animale de l'être humain. Elle impose des interdits, permettant aux hommes de dépasser leurs instincts et former une collectivité.

Mes observations m'ont permis de constater que sous des formes très diverses, les religions amènent toutes à un objectif commun : fonder une éthique, distinguer le bien du mal, assagir le côté nuisible et développer l'aspect altruiste de chacun pour son voisin. Chaque religion peut alors être perçue comme bénéfique, et chaque fidèle digne de respect. Cela peut paraître évident, simplement écrit ainsi. Mais lorsque nous entendons s'exprimer - quotidiennement - toutes les peurs, tous les préjugés que nous sommes capables de projeter sur nos semblables, est-ce toujours aussi évident ?

Récemment, j'ai découvert que la conclusion de mon étude d'il y a quelques années, porte un nom : l'éthique de réciprocité. Il s'agit d'un principe fondateur de nombre de religions, sur lequel est également basée la déclaration des droits de l'homme, résumé par la phrase "Traite les autres comme tu aimerais être traité" ou par son pendant "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse".

Pour en savoir plus : résumé Wikipédia