Pour les amateurs du genre, ça se passe au tout début de l'épopée de Star Trek, et on voit l'enfance parallèle de Kirk, futur capitaine de l'Enterprise et de Spock, futur diplomate de la Fédération. C'est à ce dernier que je vais m'intéresser ici.

Spock est le fils d'un ambassadeur vulcain ayant épousé une humaine. Les vulcains sont à l'univers de Star Trek ce que les elfes sont à l'univers du Seigneur des Anneaux : d'apparence hautaine, ils ont privilégié la logique par rapport aux sentiments. Ils ne mentent pas, mais ont développé en conséquence un langage subtil leur permettant de ne pas révéler certaines informations. Leur contrôle des émotions est extrême : aucun choix est illogique... en apparence.

Pendant tout le film, on observe le tiraillement de Spock entre les deux mondes d'où il vient. Etant enfant, sa fureur est provoquée par ses camarades de classe vulcains qui raillent sa mère humaine. Suite à cet épisode, il demande des explications à son père sur les raisons de son mariage...

Puis il choisit de passer une épreuve spécifiquement vulcaine, et s'inquiète à cette occasion des sentiments de sa mère. Il sait qu'il perdra une attache humaine. Il sait que chaque pas pour progresser d'un côté risque de lui bloquer la route de l'autre.

A la fin de son parcours sur Vulcain, suite à l'allusion à son "handicap" que consiste pour le jury son ascendance humaine, Spock refuse d'entrer à l'académie des sciences. Il opte plutôt pour l'entrée à l'académie militaire de la Fédération, Starfleet.

Et pendant son service sur le vaisseau, Spock ne cesse d'osciller entre ses émotions et sa logique, entre l'amour et le commandement, entre le chagrin et la stratégie... Avant d'accepter que ces deux aspects de sa personnalité puissent être complémentaires, sans que l'un prenne en permanence le pas sur l'autre.

Le personnage de Spock m'est particulièrement familier. J'apprécie ma double culture. Oui, parfois c'est source de tension. Et oui, j'aime ces deux communautés et la diversité des personnalités qui les composent.