C'est le retour de la chasuble violette. Le Carême est commencé. Réflexion, méditation, jeûne sous une forme ou l'autre... Pendant quarante jours, chacun aura sa façon de se préparer à Pâques, de changer son coeur, son esprit, sa façon de faire.

L'évangile des Cendres dit "toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret" (Matthieu 6, 6). Je ne sais plus sur quel blog de pasteur j'ai lu un jour "c'est la voie de la facilité, pour un protestant, il le fait naturellement !". De même, les protestants ne suivent pas le Carême comme le font les catholiques. Pas de cérémonie particulière pour l'entrée en Carême ; pas de jeûne ; pas d'abstinence par rapport aux autres périodes de l'année.

"Mais alors, quelle préparation faites-vous à Pâques ?" ai-je entendu. Il y a le jeudi et le vendredi saint. Le vendredi saint en particulier est l'occasion d'une veillée de prière, davantage que la veillée pascale qui est plus ancrée chez les catholiques (et qui constitue un moment privilégié pour les baptêmes d'adultes). Quant à la "mise en condition", la méditation, la prière, l'humilité, c'est au quotidien que l'on est amenés à les faire, comme chaque chrétien. Chaque culte est propice à nous faire réfléchir sur nous-mêmes, davantage centré sur la Parole et l'exégèse que sur la Sainte Cène (qui n'est généralement pas célébrée tous les dimanches, d'ailleurs).

C'est un peu comme deux ambiances différentes... Ce serait sûrement intéressant d'échanger sur cette préparation à la fête qui constitue ce que nous sommes : des fidèles croyant à la résurrection du Christ ! Comment chacun se prépare-t-il à accueillir le Christ, la résurrection ; à vivre, revivre les instants les plus significatifs de la vie de Jésus, devenus l'essence sacramentelle de nos confessions ? Est-ce que cette préparation à Pâques ne nous permet pas de nous révéler à nous-même notre propre foi ?