Cela fait deux ans maintenant. Deux ans que ce blog, en plus de se faire le témoin d'un oecuménisme vécu au quotidien, me sert aussi à vous exposer[1] mes états d'âme tout au long de mes études de théologie.

Au lendemain d'un de ces examens, à l'orée d'une nouvelle année de cours, est-ce le moment de faire un bilan ? Ou, sinon un bilan, du moins donner quelques ressentis...

La première constatation, c'est qu'il vaut mieux être sévèrement allumé pour faire ces études[2]. Dans une société athée, Dieu n'est pas à la mode. Etre croyant, pratiquer une religion tient déjà du défi, du grain de folie... On s'expose au mieux aux questions, au pire aux moqueries et au ridicule[3]... Alors pousser jusqu'à étudier la théologie...

En découle la folie de reprendre un cursus universitaire après plusieurs années en activité, ce qui sous-entend de reprendre une activité intellectuelle, mais aussi de le faire en gardant son activité professionnelle, une harmonie familiale, un peu d'équilibre personnel... Et je ne parle même pas du retour de la pression des examens !

Dans ce cadre, tenir plusieurs mois, voire plusieurs années, tient, je pense, autant du signe que de la ténacité. Affronter les emplois du temps surchargés, les piles de livres à exploiter, les devoirs à rendre, l'équilibre familial à préserver, les contraintes professionnelles à gérer ; et malgré tout, continuer à aimer, désirer, anticiper ces études... Et, question que l'on me pose souvent, pour quel but ? Tout est ouvert. Différents ministères peuvent se trouver au bout de la formation. Le ministère pastoral bien sûr, mais aussi sans doute des postes auxquels on ne pense pas lorsqu'on commence la théo... Aumônerie ? Animation ? Mission ? ... Dieu le dira !

Pour l'instant, j'entame ma troisième année d'études. L'objectif ? Licence de théo[4] en juin 2015...

Notes

[1] à vous mes lectrices et lecteurs que j'ai appris à connaître, aussi, un peu ;)

[2] à distance, reprendre la fac, après une période sans réflexes d'étudiant...

[3] je parle bien de la France, ici au moins nous avons la chance de ne plus avoir de persécutions !

[4] ou bachelor, pour les suisses