Malachie 2, 8-10
Moi, le SEIGNEUR de l'univers, je le dis : Vous, les prêtres, au contraire, vous vous êtes éloignés du chemin. Par votre enseignement, vous avez trompé beaucoup de monde, vous avez brisé mon alliance avec les lévites. Eh bien, à mon tour, je vais pousser tout le peuple à vous mépriser et à vous abaisser. En effet, vous ne m'obéissez pas et vous faites des différences entre les gens quand vous appliquez la loi. »
Est-ce que nous n'avons pas tous un seul père ? Est-ce que ce n'est pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourtant, nous ne sommes pas fidèles les uns aux autres, et ainsi, nous ne respectons pas l'alliance entre Dieu et nos ancêtres. Pourquoi donc ?
Et si la vraie fraternité, c'était de reconnaître Dieu comme notre Père à tous ? Est-ce que cela nous aiderait à accepter les autres comme nos frères, nos soeurs ?
Il me semble que la difficulté, dans la fraternité, n'est pas d'intégrer ce principe, mais d'accepter réellement les autres tels qu'ils sont. Ce sont mes frères, mes soeurs, et ils ne sont pas moi. Je n'ai pas à chercher à les rendre semblables à moi. Ils sont tous différents... Et c'est ce qui fait la richesse de notre monde ! La diversité permet à toutes les personnes de trouver leur place, sans tenter de se comparer à leurs voisins, leurs amis, leurs familles... Car tout le monde porte sa propre identité. Et pourtant nous faisons partie de la même fraternité ! Car nous n'avons qu'un seul Père.
Ces propos sont valables y compris, voire surtout, pour nos propres enfants. Ils ont été créés à partir de nous, mais ils ne sont pas nous. Il est illusoire de chercher à les rendre similaires à ce que nous sommes, car ils ne pourront pas satisfaire à cette recherche, et vouloir les conformer ou se conformer à cet espoir fausse toute relation possible. Avoir une relation vraie, aimante, sincère, passe par la capacité à reconnaître l'autre comme il est, et ne pas chercher à le plier à nos désirs.