lundi 04 mars 2013

Coming out (1)

Comme ceux de la "génération Jean-Paul II", pendant plus de vingt ans je n'ai connu qu'un pape. Il était là avant ma naissance et malgré ce que mes parents, mes grands-parents en disaient, je ne pouvais pas imaginer d'autre que lui. Vieux, en blanc, souriant, avec ces yeux qui pétillent et la légende du "pape polonais inattendu" collée aux souliers.

Et voilà qu'en huit ans, il se passe davantage de choses qu'en vingt-cinq... Sans doute mon regard a-t-il changé aussi. Ceux qui avaient connu Vatican II et le grand essor libéral qui s'est ensuivi ont vu arriver Benoît XVI avec un oeil très critique. Dans mon entourage, beaucoup ont fait la moue et déploré l'arrivée au pouvoir du "panzer kardinal", comme il était surnommé. J'ai entendu prédire la mort d'un oecuménisme, prétendument rendu agonisant par les efforts de Jean Paul II. Les affres des différentes tentatives de rapprochement avec la FSSPX n'ont pas arrangé cette opinion, propageant l'idée que ce nouveau souverain pontife aimerait mieux faire l'unité avec une forme d'extrémisme qu'avec une sensibilité (réformée ou luthérienne par exemple) plus éloignée théologiquement mais aussi plus modérée. C'était, sans doute, oublier un peu vite l'accueil interreligieux à Assise, par exemple.

De mon côté, je me taisais. Craignant, un peu, un homme réputé intransigeant. Et me disant aussi qu'il avait été élu par ses pairs. Essayant de ne pas écouter les sirènes un peu trop défaitistes à mon goût. Oh, bien sûr, elles se sont accentuées avec les différents sujets délicats qui se sont révélés : SIDA, préservatif, avortement, pédophilie, et également anglicanisme, FSSPX, Vaticanleaks... Sujets ô combien sensibles, sur lesquels il n'est point besoin d'être chrétien pour s'écharper. Situations de souffrance où le ressenti prend trop souvent le pas sur la raison. Je ne crois pas que la Curie soit aussi pourrie qu'on a pu le lire. Je ne veux pas tomber dans l'angélisme non plus. Ce sont des humains, comme vous et moi. Sensibles, raisonnables, faillibles, croyants, passionnés...

Coup de tonnerre. Surprise. Sur le moment, j'ai cru que mon frère, qui m'avait envoyé la nouvelle par texto, me faisait une blague... Benoît XVI annonçait sa renonciation. Stupeur pour moi, je le voyais bien garder le gouvernail encore quelques années, ça doit être mon côté catho. Et à l'inverse, mon côté protestant se dit que ce Pape, par ce geste, est peut-être devenu le plus protestant de tous. En s'écartant de la charge lorsqu'il a estimé que, même avec l'aide de l'Esprit, ça n'allait pas suffire. Si ça, ce n'est pas un geste oecuménique, je ne sais pas ce que c'est...

Humilité, silence, béance. Se taire. Laisser parler. Et faire confiance.

samedi 21 mars 2009

Choisis ton camp, camarade !

Le sujet n'en finit plus de faire cliqueter les claviers (oui, mille excuses, je trouve l'expression "faire couler de l'encre" quelque peu dépassée dans ce cadre)... Le Pape, et avec lui ses évêques, et par généralisation toute l'Eglise catholique, se trouve prise dans une tourmente médiatique. La cause ? Trois événements qui ont défrayé la chronique à peu de temps d'intervalle, chacun ayant suffisamment de retentissement pour soulever "l'opinion publique"...

Je ne vais pas reprendre ces événements, d'autres que moi l'ont bien mieux fait, le moindre n'étant pas Maître Eolas, avec son style inimitable et sa rigueur toute juridique... Citons également Koz (suite et fin), Autheuil (suite), Matthieu, Eric George, le Chafouin, Patrice de Plunkett, j'en passe et des meilleurs... J'ai eu l'occasion d'exprimer mon opinion en commentaire sur ces différents blogs.

J'ajouterai que le rôle d'un chrétien, dans ce genre de remous, n'est pas seulement de soutenir son Eglise, mais aussi, à mon sens, de prier pour les différents acteurs de ces situations... et pour obtenir le discernement ! Il est important de garder calme et pédagogie, expliquer, toujours expliquer les valeurs partagées par l'Eglise...

Et pour ceux qui n'adhèrent pas au discours de l'Eglise catholique, qui crient au scandale quand on ose dire que la préservatif n'est pas la solution idéale contre le SIDA, ou juste pour ceux qui souhaitent participer financièrement à la lutte contre cet ennemi insidieux, allez voir du côté du Sidaction !

jeudi 12 mars 2009

Copieur !

Le Pape sentant sa dernière heure arrivée, envoie une invitation à un assureur et à un banquier, parmi les plus renommés de Rome. Il leur demande à chacun de venir vite le voir...

Dès leur arrivée, on les conduit dans la chambre où repose le Pape et on les fait asseoir de chaque côté du lit. Le Pape leur lance un regard intense, sourit, puis regarde au plafond. Pendant un certain temps, ni l'assureur ni le banquier ne disent mot. Ils semblent touchés que le Pape ait pu penser à eux sur son lit de mort... tout en étant très intrigués.

Finalement, l'assureur, n'en pouvant plus, demande au pape : "Votre Sainteté ! Pourquoi sommes-nous là ?"

Le Pape, rassemblant ses dernières forces, lui répond très faiblement : "Jésus est mort... entre 2 voleurs... Je veux faire pareil..."