jeudi 23 février 2017

Lion

C'est l'histoire d'un petit garçon qui est perdu... Loin... Très loin de chez lui... Sans connaître autre chose que le nom de son village et celui de son grand frère, celui qu'il a pris comme modèle et qu'il veut suivre partout...

Adopté, encore plus loin, le petit garçon devient un homme. Nouvelle maison, nouvelle langue, nouveaux parents.

C'est l'histoire d'un homme qui se demande qui il est, d'où il vient... Le petit garçon sait bien que sa mère l'a cherché, sans relâche. Peut-être qu'elle le cherche encore ?

C'est une lutte pour la survie, c'est une quête de sens, une recherche d'identité... Pour devenir ce que l'on est, il faut savoir d'où l'on part... Même si ça se trouve à l'autre bout du monde.

C'est une histoire incroyable et vraie... Une petite tranche de vie en Inde... Ce pays à la taille d'un continent, où l'on parle plus de vingt langues officielles ! Où la moindre ville prend des proportions gigantesques, où les chiffres donnent le vertige... On parle en milliers, en millions... Il y a des gens, toujours, partout. C'est un peuple de fourmis, travailleurs inlassables, éternels optimistes, toujours à se relever, et le groupe pourvoit aux besoins de l'individu... D'une façon ou d'une autre.

Bien sûr, comme partout, la vie y est dure quand on est sans le sou. Pourtant... Ils ne baissent pas les bras. Ils se passent un tuyau, enchaînent les petits boulots, trouvent un peu d'eau pour se laver, quelque chose à manger... Ils "se touchent les antennes", comme m'a dit un jour un collègue à propos de "nos" développeurs indiens... Ils sont rapides et efficaces !

C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'est perdu... Et d'un homme qui se construit. "Tu seras un homme, mon fils", disait Kipling, lui aussi familier de ces lieux...

mercredi 15 février 2017

Et les mistrals gagnants

Du rire et des larmes...

Du rire quand ils utilisent le vocabulaire médical, précis, technique, et qu'ils le racontent avec leurs mots d'enfants.

Du rire encore quand ils font des bêtises avec leurs frères et soeurs, plus grands ou plus petits.

Des larmes quand on voit les grimaces lors des soins, la peur de la douleur, leurs larmes qui viennent, pas si souvent... Ils sont vaillants !

Du rire quand on les entend avec leurs perspectives d'avenir, quand ils se souhaitent "copains pour la vie !" du haut de leurs six ans... Et quand ils nous disent "Hakuna matata... Ca veut dire 'Pas de souci !'"...

Des larmes quand il est question de morphine, de traitements, quand les examens font mal, quand ils disent "va doucement, doucement", au médecin qui les examine... Quand ils disent "j'en ai marre" en jetant leur crayon, ou qu'ils s'endorment au milieu d'une histoire, épuisés par les médicaments, la maladie ou les deux...

Dur rire, aux larmes, quand un bonhomme de cinq ans - et demi ! - qui fait la taille d'un enfant de trois, explique en riant qu'il était malade depuis qu'il est tout tout tout bébé ! Et que quand il sera mort, là il ne sera plus malade...

Des larmes dans un sourire quand une philosophe en herbe nous dit que quand ça va pas, c'est pas grave, c'est ça la vie... On laisse tomber les choses qui nous tracassent et on vit avec...

Un rire franc quand le petit aristo de la bande discute avec Bonne Maman venue le voir à l'hôpital : "je crois que j'ai un peu la flemme... - ah oui et dites-moi, Tugdual, que fait-on quand on a la flemme ? - on fait un petit effort, je crois..."

Les larmes qui roulent dans le sourire, comme les roues des vélos, sur cette chanson de Renaud qui a donné son nom au film... D'un univers à l'autre, chacun le sien et toujours le plaisir de rouler, les cheveux au vent !

Du rire et des larmes, Ambre, Tugdual, Imad, Charles, Camille et le petit Jason nous en donnent à foison. Vous ne saurez plus si vous riez ou pleurez, si vous avez le coeur gonflé de joie ou serré de tristesse, ou simplement plein d'amour et de vie, en voyant ce documentaire. Ni à charge, ni à décharge. Pas d'argumentaire ou de démonstration. Juste une leçon de vie...