Elles sont venues, elles sont toutes là. Toutes ces personnes, d'âges divers[1], en habits monastiques d'une grande variété, avec col romain ou cravate, en civil... Je faisais bien comme un semblant de provocation, avec mon sweat à capuche marqué "I love Taizé" dans le dos. J'ai vu des sourires, j'ai entendu des remarques, des questions... Taizé reste une référence d’œcuménisme, plus ou moins connue.
Quel rapport avec le Carême, à part les calendriers qui se croisent ? C'est qu'il s'agit de montrer au monde, concrètement, l'Amour de Dieu, qui se manifeste jusqu'à nous réunir. Même si ce n'est que quelques jours. Même si nous reconnaissons que l'Unité de l’Église n'est pas encore pour demain. Elle est là, et elle avance à petits pas. Il est plus facile de détruire que de reconstruire, et l’œuvre progresse pierre après pierre.
La plus belle démonstration ? C'est le grand rabbin de France qui nous l'a faite, peut-être, cet après-midi. Si Dieu nous fait à son image, alors je suis à son image, tu l'es aussi, ta voisine, ton voisin l'est aussi. Ainsi, puisque nous sommes tous à l'image de Dieu, nous sommes égaux entre nous. En même temps, si Dieu nous fait à son image, alors Dieu nous fait uniques, car Dieu est unique. Nous sommes donc tous égaux, et uniques, à l'image de Dieu.
Le plus beau moment ? La prière œcuménique du soir. Des dizaines de ministres, tous avec leurs habits liturgiques, dans la chapelle universitaire. Une célébration à multiples voix. Une prédication sur la Transfiguration, en trois temps. Et de beaux chants qui nous invitent à nous laisser transformer par la puissance d'Amour de Dieu...
Je vous laisse avec un de mes préférés. Jubilez, criez de joie
Note
[1] Mais tout de même, soyons honnêtes, plutôt au dessus de 50 ans pour la plupart.