Nombrilisme

Les événements de ma petite vie, racontés égoïstement par moi-même !

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mercredi 24 janvier 2018

Bonne année ?

Comme souvent quand Noël s'est fait proche, le temps s'est accéléré... Dans mon calendrier de l'Avent, Malachie a rejoint Jean-Baptiste avant que j'aie eu le temps d'écrire la suite, et ce calendrier a un petit goût d'inachevé. Pourquoi pas, après tout ? Accepter de ne pas avoir fini, admettre ma faiblesse, et remettre à ce Sauveur qui vient de naître, l'honneur qui lui est dû... Me souvenir que sans sa Grâce, je ne peux rien terminer.

Nous voilà, presque sans l'avoir senti, dans une nouvelle année civile. Redémarrer ? Recommencer ? Il me semble que c'est davantage un espoir pour une nouvelle période, plutôt qu'une remise à zéro. Je souhaite "bonne année" en me posant des questions : est-ce que je suis sincère en le disant ? N'est-ce pas prétendre à un rôle prophétique que je me sens bien loin d'assumer ? Ou bien, comme les spécialistes en œnologie, envisager une bonne année comme on espère un bon vin ?

Mon "bonne année" se fait un peu mécaniquement, sans trop y croire. Trop de choses qui ne collent pas assez, déjà, pour que le qualificatif de "bonne" ne me semble pas juste. Et puis, le bon à venir, je voudrais le souhaiter à ceux qui m'entourent tous les jours. Finalement, je mets bien plus de sourire et de conviction dans mon "bonne journée" que dans une "bonne année".

Alors, bonne journée, à toi qui me lis ! Bonne journée, pour les 365 jours à venir ! :-)

mardi 21 février 2012

Laissez moi croire !

Y'en a marre. Ok, dans nos contrées au catholicisme culturel à défaut d'être cultuel, nous ne risquons pas notre vie. N'en déplaise à certains qui aimeraient peut-être figurer en ce martyrologe, en d'autres lieux, d'autres temps, être chrétien signifiait prendre de gros risques. Plus maintenant, soit.

Est-ce que pour autant, je devrais sacrifier à l'athéisme d'Etat ? Sous prétexte que je veux vivre ma foi, dois-je subir sans rien dire les sarcasmes, les rires de mes proches, qui disent volontiers par ailleurs qu'ils "respectent" mes croyances ? Je veux préserver le temps que je consacre à ma pratique religieuse. Faire des concessions sur le partage biblique du jeudi soir, l'adoration du vendredi, le culte du dimanche... Ca finit par peser.

Oui, j'ai envie d'entrer dans une église, même cinq ou dix minutes, pour contempler les vitraux, prier, savourer le silence. Découvrir une histoire, fermer les yeux et se laisser habiter...

A la veille de l'entrée en Carême, je rêve d'une retraite, quelques jours. Pas une fuite[1] mais une plongée dans une source d'eau fraîche. Comme par immersion, laisser les bruits de l'extérieur parvenir étouffés, un murmure qui laisse la place aux chants, à la nature, au rythme des saisons... à la Parole.

Comme le père désespéré de cet enfant, dans l'évangile d'hier[2], je voudrais crier "Je crois, viens au secours de mon manque de foi !"

PS : Voilà trois ans que je vous abreuve de mes incertitudes, mes pas balbutiants en théologie, ma fierté d'avoir choisi le Christ pour modèle... Un peu de lassitude ? Il est possible que cela se voie...

PPS : J'ai validé le second module d'Ancien Testament... La suite commence ce vendredi. Pour la psycho... Rendez-vous en mai.

Notes

[1] Zabou l'a si bien dit...

[2] Marc 9, 14-29

vendredi 20 janvier 2012

Un jour

Juste une journée... Vingt quatre petites heures, ajoutées aux quelques milliers qui constituent cette année. Un petit grain de sable cosmique, un infime rattrapage.

J'aime bien cette idée de la petite touche différente, le bonus, quelque chose de plus. A l'heure où la morosité et le pessimisme s'infiltrent jusque dans mon blog, mon boulot, les discussions avec mes collègues, j'aime penser que nous avons une occasion de voir la vie autrement. Tandis que les médias ne nous parlent que de crise, de panique, de rigueur, je veux imaginer qu'on a aussi un peu de latitude dans notre vie. Un imprévu, un moment de respiration, d'improvisation... Une pépite qui change de l'ordinaire.

Il est bien tard pour souhaiter quoi que ce soit pour les jours à venir. D'autres s'y sont essayés, et c'est un exercice bien difficile, dans lequel je me contente souvent de phrases convenues. Je voudrais tant pour chacun, chaque jour... Mieux aimer ce collègue qui m'agace, consacrer davantage de temps à ceux qui ont besoin de moi, finir ce que je m'engage à faire... Ce que je voudrais dire, je crois qu'il serait plus sage de laisser les paroles d'un chant liturgique l'exprimer pour moi :

Que la grâce de Dieu soit sur toi
pour t'aider à marcher dans Ses voies.
Reçois tout son pardon et sa bénédiction,
va en paix, dans la joie, dans l'amour.

lundi 28 novembre 2011

Déroute ?

Déroutant. C'est ainsi que j'ai qualifié ce matin ma première expérience de célébration de la Cène, hier au culte. Célébrer ce repas, appeler l'assemblée autour de moi, faire le lien entre tous, conseillers presbytéraux, nouveaux arrivants, catholiques, enfants, musiciens, compagnons d'étude ou paroissiens sur qui veiller... Quelle chance ! Quelle joie ! Quelle entrée en Avent...

Enchaîner l'après-midi avec une bande de joyeux drôles, de quatre à sept ans (et plus), un diaporama, une histoire, un peu de méditation et encore des surprises... Pour eux, mais aussi pour nous, d'entendre certaines réflexions venant directement de leur relation au divin... Des bricolages suivent, des jeux, des rires, quelques pleurs et un peu de fatigue aussi : une belle journée de dimanche qui se termine avec un goûter géant, et des sourires sur tous les visages avant la prière finale !

Cet Avent me laisse une drôle d'impression, déjà... Il vient de commencer, mais c'est un peu comme si tout était déjà prêt. Pas encore le temps de préparer son esprit, mais déjà toutes les stratégies commerciales. Je voudrais tellement mettre du spirituel dans cet Avent, prendre un peu le temps de méditer, me poser, réfléchir. Avoir le temps de m'émerveiller. Ne pas tout le temps râler, penser qu'il faut acheter les cadeaux avant telle date, faire les courses pour ceci, bricoler pour cela... Juste prendre le temps, faire une décoration... juste pour décorer, parce que c'est joli. Prier un peu, juste là, oui maintenant, parce qu'on a envie. Passer quelques minutes à admirer, à rêver... juste parce que ça fait du bien. Et avent-cer... vers Noël...

Alors voilà... L'Avent commence. Est-ce un détour ? Se préparer à accueillir un tout-petit, un tout faible, un autre que le "standard", est-ce se dérouter ? Ou bien reprendre le chemin qu'on a peu à peu quitté ? Se mettre en route... pour éviter la déroute... ;)

dimanche 16 octobre 2011

Etats d'âme

Vous aurez remarqué que ces derniers temps, je peine à tenir le rythme de ce blog... Ce n'est pas les sujets qui me manquent, ni l'envie d'en parler, mais... Peut-être la clarté pour les traiter, un peu de temps aussi, et sans doute un peu d'Esprit.

Les événements se suivent, les journées aussi dans une course effrénée, la valse des sentiments qui vont avec, et le calendrier avance tout seul avant que j'aie eu le temps de m'en rendre compte. Je sens confusément qu'il me faudrait prendre un peu de temps, en laisser au Seigneur. Les quelques pauses que je parviens à prendre me poussent dans ce sens... Une heure volée dans une semaine, une heure en silence, à le laisser doucement envahir mon esprit, jusqu'à me permettre d'écouter... D'écouter vraiment. De relire ce qui se passe autour de moi, en moi. Apprendre à regarder...

Travailler un dimanche matin. Tôt. Savoir qu'on ne pourra assister à aucune célébration, ni messe ni culte. Éprouver la soif, de celle qui ne s'étanchera qu'en priant, en lisant la Bible... ou en voyant le miracle de la foule nourrie avec cinq pains et deux poissons, par les yeux d'un enfant, de retour de l'éveil biblique. Voir la fleur à moitié cachée sur le bord du chemin, discrète et n'attendant qu'un oeil attentif...

Bref. Ce billet n'est rien, un peu fourre-tout, un peu bazar. Un clin d'oeil, un moment parmi d'autres, juste pour raconter... et louer pour ces petits riens qui disent tant, et font la vie... La Vie.

mardi 19 juillet 2011

Quelle journée !

On dirait une journée comme les autres... Un lundi matin, se lever, aller travailler...

Mais... Ce jour-là, les sourires se font plus fréquents à mon égard... Les yeux s'illuminent, les souhaits s'accumulent... Mon téléphone ne cesse de sonner, appels, messages... Ma boîte mail est également plus remplie que d'habitude... Photos, messages, liens...

Merci.
Merci à tous, mes amis, pour cette belle journée.
Merci mon Dieu, pour tout cela.
Merci pour la joie, la vie, l'amour...
Tous les jours !!!

Love will hold us together...

vendredi 01 juillet 2011

Une page de plus

Une nouvelle maison, un jardin... De nouvelles histoires pour toute cette famille, un peu plus loin de Paris : nouvelle école, nouveaux enfants à garder... Et un au-revoir pour mes deux filles, voyant s'éloigner une nounou précieuse, qui a accompagné leurs progrès depuis trois ans...

Une fin d'année scolaire... Un marronnier ? Oui, peut-être. Et une pointe de nostalgie aussi, lorsque les classes sont vides, que les parents parlent des lieux des vacances, que les enfants se demandent dans quelle classe ils seront l'année suivante...

Une mission qui se termine, une autre qui commence. Un équipier indien en remplace une autre. Le coeur se serre au départ d'une amie. Mais c'est aussi, peut-être, le départ d'une belle aventure... si Dieu le veut.

Des mails qui s'échangent, quelques mots sur un blog ou l'autre. Une descente que je sens vertigineuse, et une remontée du gouffre, pas après pas. Ne pas voir mais sentir, prier, accompagner. Offrir une écoute, autant que possible, et souhaiter une coupure reposante, salvatrice. Au creux de Ses mains.

Des fins, une pause, un souffle. Avant de repartir, demain, ou un peu plus tard. Et garder le souvenir, la rencontre, s'enrichir de tous ces liens tissés, à chaque moment...

Remember your people
Remember your children
Remember your promise, ô God...

Your grace is enough
Your grace is enough
Your grace is enough for me...

Matt Maher, Your grace is enough

mercredi 06 avril 2011

Hauts et bas

Sérénité, au matin lumineux, des mystères glorieux, pour nous élever avec le Christ montant à Jérusalem.
Joie d'une rencontre amicale et gustative, grappillée sur le rythme rapide d'une journée de travail.
Temps qui joue au yoyo entre course à la productivité où chaque minute compte, et heures interminables de fatigue, de suées et frissons pyrétiques.
Message d'une amie dont je m'inquiète des nouvelles laconiques depuis quelques jours. Je sais ses journées effrénées, ses nuits trop courtes.
Stupeur. Larmes. Hésitation entre hurlement de douleur et envie de me fondre dans le sol.

Seigneur,
prends pitié de nous.

Nous accueillons ta présence selon notre bon vouloir.
Tantôt joyeux, nous oublions de te louer,
Tantôt inquiets, nous te chargeons de notre liste de souhaits,
Tantôt tristes, nous demandons où tu es passé,
Tantôt coléreux, nous nous insurgeons contre ton inaction.

Et Toi, Tu ne T'offusques pas.
Tu es toujours là.
Vivant. Ressuscité.
Pour nous relever.

Mon Dieu,
Béni sois-Tu !

vendredi 18 mars 2011

Feu et eau

Nous sommes trois. Tous trois étudiants en théologie. D'âges, de parcours, de milieux, de sensibilités, de métiers différents ; mais unis par nos études, que nous suivons à distance, comme un complément indispensable à nos vies déjà bien chargées... Les liens créés en sont particuliers : nous ne nous côtoyons pas tous les jours comme les étudiants en présence, et lorsque nous nous rencontrons, nous devons aller à l'essentiel. Nous ne pouvons pas nous permettre d'approche "classique", nos échanges sont directs, au fond des choses : ça passe ou ça casse.

Entrer en théologie ne laisse pas indemne. Les cours donnent à réfléchir sur ce que l'on sait (ou pas), ce que l'on croit, sur les idées que nous avions de notre propre foi, des textes, des contextes, de l'Histoire et des histoires... C'est parfois difficile, violent, car cela touche au plus profond de nous. Il faut accepter, se laisser mettre à nu par les enseignements qui nous sont proposés. C'est un vrai travail d'humilité, une prise de risque. D'autant plus risquée que nous sommes plongés dans la vie active, avec son lot d'inattendus, au travail, en famille...

C'est aussi la découverte d'un Tout Autre, les multiples approches d'un Dieu qui s'exprime par autant de formes qu'il existe d'êtres... Il nous surprend, nous accueille là où nous ne pensions pas le trouver, nous attire dans la prière et parfois nous y laisse seuls[1], se dévoile dans un mot, une traduction, un verset, une exégèse... Dans la vie paroissiale et ecclésiale également, les regards changent, des mains se tendent, des portes s'ouvrent, peut-être trop vite à notre goût.

Chacun de nous chemine "comme le Seigneur l'a donné à chacun"[2]. Tour à tour brûlant au feu de l'Esprit, emporté dans un torrent de perceptions nouvelles, guidé par les signes qui jalonnent nos quotidiens et que l'on apprend à voir. Tremblant de peur aussi, devant l'ampleur de ce qui nous est demandé, et la faiblesse de ce que nous sommes, l'évidence que nous ne sommes rien... sans Lui.

Aujourd'hui, nous sommes tous les trois rassemblés au pied de la croix. Pleinement conscients de ce qui nous attend, de notre faiblesse, remplis de peur, et en appelant à la grâce de Dieu.

Notes

[1] en apparence...

[2] 1 Corinthiens 3, 5 : ἑκάστῳ ὡς ὁ κύριος ἔδωκεν ; justement traduit hier au soir pour préparer l'examen final de NT...

samedi 05 mars 2011

Soleil froid

Vendredi matin. Le ciel est clair, blanc, laiteux, presque aveuglant, en ce petit matin de fin d'hiver. La boule de feu qui l'éclaire, flamboyante, d'un vif ton jaune-orangé, semble isolée, toute petite dans ce ciel immense et froid. Sa couleur n'irradie pas l'horizon comme elle le fait en d'autres occasions. Sa chaleur n'atteint pas plus les froides tours où courent les citadins emmitouflés, se rendant au bureau.

La prière m'accompagne, comme chaque matin. Mais elle aussi présente un aspect inhabituel, sèche, vide. Bien sûr, j'étais au courant que cela pourrait m'arriver. J'avais déjà reçu l'avertissement, je l'avais déjà lu chez d'autres, mais je ne l'avais jamais réellement éprouvé. Le temps où les mots répétés ne paraissent plus un élancement vers Dieu mais ne sont plus que des mots, où plonger dans la prière équivaut à se jeter dans un vide insondable, où la présence de l'Esprit devient froide solitude...

Cela fait plusieurs semaines que cela dure maintenant. Et pourtant... Si l'aridité est là, les signes sont toujours présents, me confirmant une présente agissante malgré le peu de ressenti que j'en ai. L'examen passé avec succès, cette soif de continuer la théo, l'acceptation de mes jours de congé pour le colloque, le bouleversement d'une bénédiction, toutes les "coïncidences" du quotidien... et une présence manifestée autrement, une amie pleinement habitée, qui me touche, me hisse, me maintient, m'encourage, me confirme la solidité du lien que nous avons tissé.

C'est étrange. Mon cœur est vide, et je garde une certitude : il faut persévérer. Prier, travailler, encore, parce qu'à présent je sais que Dieu est là, je ne l'ai pas imaginé. J'en ai l'intime conviction, inébranlable. Et je veux rendre grâce[1]. Malgré cet abîme.

Notes

[1] eucharisteuô...

mardi 15 février 2011

Tracas pour l'AT

Allez, je me lance et je teste le billet programmé. Si tout se déroule comme prévu, donc, si je n'ai pas de retard de train ou d'autre imprévu, si mon hébergeur ne subit pas de coupure de courant et si j'ai bien compris le fonctionnement de la machinerie, à l'heure où ce billet sera publié, je serai sur le gril. Le palpitant battant la chamade, des suées me parcourant des pieds à la tête, bafouillant vaguement quelques explications pendant que mes pauvres neurones s'activeront dans tous les coins en cherchant désespérément quelque idée brillante...

Vous songez au dernier film d'aventure à la mode, à une quelconque improbable séance de torture ? Que nenni, seulement un oral de vingt minutes, portant sur le savoir que j'ai dû acquérir pendant un semestre, sur les différents livres de l'Ancien Testament... Et encore, j'ai de la chance car je ne bûche pas sur les deutéro-canoniques !

dimanche 02 janvier 2011

Courte pause et quelques souhaits

Dans ce moment de passage d'une année à une autre[1], c'est l'heure des souhaits, et cette étape, qui peut paraître fastidieuse, permet aussi de penser à tous ceux qui ont marqué ma vie, de près ou de loin, et qui ont jalonné mon parcours d'autant d'étapes plus ou moins décisives.

Certaines de ces personnes sont très proches de moi, d'autres plus éloignées, par l'espace ou le temps, par les conditions de vie ou simplement le chemin de chacun vers des horizons différents.

En premier lieu je pense à ma famille. Ceux qui m'ont fait grandir et à qui je dois tant, aussi bien spirituellement et moralement que physiquement et pratiquement. Et aussi la famille que je construis : ma chère et tendre moitié qui me soutient sans faillir, dans tous les domaines, depuis plus de dix ans, et ce même dans les moments où je m'avère particulièrement insupportable ; et mes filles qui m'épuisent par leur énergie, et me donnent le sourire par leurs progrès incessants !

Je ne peux décemment pas passer sous silence celle qui est devenue ma mère spirituelle[2]. D'une discrétion et d'un soutien sans faille, m'accompagnant quotidiennement dans la prière et ne refusant jamais de répondre à mes questions, elle me replace continuellement sur les pas du Seigneur, sur le chemin où Il me guide. Elle vient à la suite de quelques autres, qui m'ont tant apporté et que j'ai si peu ou mal remerciées...

Il y a tous les amis, croyants ou non... Ceux que je côtoie tous les jours au bureau, à la paroisse, dont j'oublie parfois qu'ils sont là tellement leur présence est évidente ; ceux dont je reçois des nouvelles de temps en temps, que je vois progresser dans leur vie, et ceux que j'ai perdu de vue ; ceux que j'ai gardés et ceux que mes choix de vie ont laissé sur le côté ; ceux qui reparaissent et ceux dont le nom me parvient une dernière fois... trop tard.

Il y a cette amie très chère, qui m'a fait cet inestimable cadeau : elle m'a demandé de prendre son fils pour filleul, de l'accompagner dans sa future vie de chrétien... Quelle belle responsabilité, quelle joie ! Ce sera en mars prochain...

Cette autre amie, que mon cœur voyait mais dont ma raison peinait à croire l'amitié possible, m'a été révélée par quelques jours à Genève, aussi intenses dans les études que dans la foi et les émotions... Camarade d'études, mais surtout compagne de route, sœur dans la prière, magnifique découverte, trésor à partager !

Sans oublier ce réseau, aussi réel que virtuel, de blogs... Sacristains, Oratoire, diacres, prêtres, pasteurs, petits riens ou grands journalistes, jeunes enthousiastes ou parents patients, tous les amis que l'on rencontre au gré de la toile et que l'on finit par connaître sans les avoir vus ! Amis blogueurs, que j'aime à vous lire, à me nourrir de vos textes, de vos photos dans mes prières, de vos prédications, réflexions, de votre humour et de votre gravité...

Et bien sûr mes lecteurs... Ceux (et celles !) qui laissent quelques traces de leur passage, et ceux, bien plus nombreux et silencieux, qui je l'espère, tirent quelque chose de bon de leur yeux posés sur l'une de ces pages...

A toutes ces personnes, qui me liront peut-être, qui se reconnaîtront ou non, je voudrais dire un grand merci et souhaiter simplement une belle et sainte année 2011.

Notes

[1] même si les années civiles et liturgiques ne coïncident pas tout à fait

[2] si tant est que cette expression recouvre ce qu'elle représente pour moi

mercredi 22 décembre 2010

En route...

Quelques mots jetés en ligne pour expliquer une absence (momentanée)... Je me trouve actuellement en Suisse, dans la ville de Calvin, au coeur d'une faculté vieille de presque cinq siècles, à quelques pas du mur des Réformateurs, pour une session intensive d'hébreu.

Quatre jours à "manger" de l'hébreu, jusqu'à l'épuisement d'indigestion, au milieu d'un groupe d'apprentis théologiens tous plus motivés et talentueux les uns que les autres...
Quatre jours avec une "baby-sitter" d'exception, me déchargeant à merveille de ma fille pendant mes cours, tandis que je la retrouve matin et soir...
Quatre jours d'humilité, de souffrance, d'espoir, de discussions à coeur ouvert et en y mettant tout ce que j'ai, de confrontation aussi avec des convictions aussi fortes que les miennes...

Retour à Paris prévu demain soir, le coeur et la tête pleins, la motivation gonflée à bloc pour les examens de février et le prochain semestre.

vendredi 29 octobre 2010

Ras le bol

Ca arrive, sans prévenir. Comme un mauvais rêve dont on aimerait bien pouvoir se réveiller en sursaut, et pousser un soupir de soulagement. Comme une impression de déjà vu, un malaise déjà vécu qu'on sent poindre, sans y croire encore.

Et pourtant, la seconde d'après, se rendre à l'évidence : ben non, il n'est plus là, le vélo sagement attaché, m'attendant avec siège enfant et casques, pour me ramener à la maison, la puce sur le porte-bagage. Plus rien, aucune trace, comme s'il n'avait jamais été là.

Alors, mon esprit oscille entre "Ducon !" et "que vienne ton règne"... Ce n'est que du matériel, et déjà je planifie les étapes : rentrer à pied d'abord (et faire subir à ma puce un trajet un peu long pour des petites jambes de quatre ans), puis porter plainte même si c'est juste pour la forme, et puis racheter... Il faudra trouver le temps dans mes journées chargées, pour ça aussi. Je n'en avais pas besoin !

Mais ce n'est pas "que" des objets. C'est mon moyen de transport, le plus efficace et simple en agglomération, c'est mon moyen d'évasion, mon défouloir et mon loisir aussi. C'est surtout le deuxième qu'on me vole, ajouté au cambriolage il y a quelques mois... Et tout cela, c'est un peu usant.

Ca touche, au fond, là, même si je voudrais bien faire semblant de ne pas le voir, de passer l'éponge aussi vite que je remplacerai ce vélo... Plus que l'objet auquel je ne m'attache pas tant que ça, c'est l'intention qui compte. Il y a le Mal, celui qui fait les grandes tragédies, qui ne se guérit que sur plusieurs années, voire jamais. Et puis il y a le mal du quotidien, celui qu'on voudrait faire paraître insignifiant, celui dont on dit que ce n'est pas grave, que plaie d'argent n'est pas mortelle... Pas mortelle, non. Juste fatigant, psychologiquement.

dimanche 10 octobre 2010

Douter, donner

Jésus notre Père, s'il y a en nous comme un doute, tu ne nous en aimes pas moins. Nous voudrions alors vivre de ta parole : "qui ose donner sa vie par amour pour moi le ressuscité, la retrouvera". (prière de Taizé, 23/03/2009)

Se rassurer dans le doute. Aimer et se laisser aimer...

Donner, toujours. Pour vivre pleinement. Faire confiance et se donner... même avec la peur au cœur.

jeudi 12 août 2010

Famille dé- puis re-composée

Plus de vingt-cinq ans de mariage. Et puis, un jour, la rupture. Celle que (presque) personne ne pressentait. De la souffrance, partout, de celle qui déchire et qu'on croit ne jamais pouvoir surmonter. Le tourbillon manque d'emporter avec lui les esquifs qui s'approchent d'un peu trop près, s'inquiétant pour les êtres qui surnagent au cœur du maelström.

La tempête s'apaise, peu à peu. On prend des nouvelles, régulièrement, en essayant de rester en douceur, ne pas retourner involontairement le couteau dans la plaie, pas encore cicatrisée. Et puis, un jour, timidement : "J'ai retrouvé quelqu'un".

Rencontre. La famille éclatée a changé de visage, est devenue famille "recomposée". Des inconnus sont devenus presque frères par la volonté de deux personnes. Comme dans une vraie fratrie, on ne choisit pas : il faut apprendre à se connaître, se côtoyer, et espérer s'apprécier. Étrangement, les épreuves et les joies se partagent presque aussi facilement, même si on s'attache à rester à distance, se dire qu'on n'a rien en commun avec cette nouvelle famille. Les attaches prennent, au fil des ans.

L'Eglise est-elle comparable à une grande famille à l'histoire particulièrement houleuse ? Il y a eu les guerres de religions, dont les familles françaises portent encore parfois la trace dans leur généalogie... Aujourd'hui, nous convenons être frères entre confessions, mais nous ne voulons pas changer notre façon de nous comporter les uns par rapport aux autres. L'œcuménisme n'est pas se fonder tous dans le même moule : on ne demande pas à des frères de devenir des clones ! Mais ne serait-ce pas normal, pour une grande famille, de se retrouver à l'occasion autour d'un repas ?

mardi 04 mai 2010

Donner

Dimanche, en route pour l'église puis le temple... Je regarde le contenu de mon porte-monnaie et réprime une grimace de dépit : un peu de petite monnaie puis un billet, rien de "moyen", pas de petite coupure. Je pense "Grmph, je devrai donner plus que prévu"... Et aussitôt, j'ai honte !

Réfléchissons un peu : combien sommes-nous prêts à mettre pour une heure qui améliorerait notre bien-être ? Entre 50 et 80 euros pour une heure de massage, 80 euros pour une manucure après sauna ou hammam, 110 euros pour deux heures de cérémonie du thé japonaise ? Ou plus modestement, environ 4 euros pour une entrée de piscine, ou 10 euros pour une séance de cinéma...

Ou alors : quelle somme acceptons-nous de verser pour un service à domicile ? 50 à 70 euros pour un cours particulier ou une réparation informatique, 15 à 30 euros pour un service de ménage ou repassage, 30 euros pour une soirée de baby-sitting...

Et pour Dieu ? Combien vaut une heure pour un sacrement qui nous donne la vie ? Combien vaut une heure pour entendre la parole qui guide notre existence ? Sûrement davantage que la pièce ou le petit billet que je glisse habituellement dans la corbeille de l'offrande...

Alors, dimanche, ma grimace s'est transformée en sourire. Et le billet est parti dans la corbeille. J'espère que je me souviendrai plus souvent de ce que je dois à Dieu...

mardi 20 avril 2010

Etre et avoir

Loin de l'audience d'un certain docteur, de son mauvais caractère et de ses idées farfelues mais néanmoins parfois géniales, ils étaient là, relégués sur une chaîne documentaire de la TNT. Le maître et tous ses petits acolytes, de 4 à 11 ans...

Ce sont des temps et des lieux qui me paraissent lointains. Des temps où le principal souci était de savoir si ma mère serait à l'heure pour venir nous chercher, à quatre heures et demie... Des lieux où le trafic n'était pas embouteillé mais où avoir le permis était indispensable, où la principale inquiétude était la météo, non pour savoir comment s'habiller mais pour orienter les activités : semis, moisson, mise des bêtes au pré, vaccination, écornage... Des temps et des lieux où la Star Ac' n'avait pas sa place, et où le principal défi était de ramener la meilleure note possible, parce que le maître avait confiance en nous, s'occupait de nous si consciencieusement qu'on ne voulait pas le décevoir.

C'est aussi un lieu si particulier, une classe unique ! Un endroit où chaque personnalité a sa place, où chacun est pris tel qu'il est. Selon son niveau, son handicap, son âge, ses facilités... C'est un endroit d'intégration, bien davantage que des classes "aménagées" que l'on s'échine à mettre en place de manière artificielle, sans tenir compte de l'humain. Ici l'humain est primordial, qu'on le veuille ou non. La classe n'est pas qu'une classe, elle est un lieu de vie, une communauté, une société miniature où on fait tous les apprentissages, depuis la lecture jusqu'à l'honnêteté, en passant par la pâte à crêpes...

C'était un autre lieu, un autre temps. J'espère juste que, dans mon environnement parisien d'adoption, je saurai transmettre à mes enfants tout ce qu'il me touche de revoir dans ce documentaire.

dimanche 14 février 2010

Un lapin, dites-vous ?

Temps compressé, temps en retard, temps accéléré, temps qui file, temps qui passe... "Je suis en retard" disait le lapin d'Alice...

Une petite Marion a rejoint sa grande soeur, et depuis deux semaines, plus rien n'est pareil. Les tétées rapprochées, les nuits perturbées, on oublie vite quand les bébés grandissent ! L'organisation de notre famille n'a plus rien à voir. Nouvelle répartition des tâches entre les parents, nouveau rôle pour chacun, nouvelle responsabilité pour Nathalie qui est devenue "la grande"... Le temps fera-t-il réellement son oeuvre ? Pourrai-je m'habituer à avoir deux petites, donner à chacune son temps sans prendre à l'autre ce qui lui est nécessaire ?

Se joint à cette accélération la préparation d'un examen... Nouveau Testament, fin du semestre d'automne, sanctionné par un devoir écrit, mardi matin. Je suis en retard dans mes révisions ! Il est à la fois loin et si près, le temps où je révisais pour mes examens, lors de mes études supérieures ! Temps qui approche inexorablement, et l'impression que jamais mon esprit ne sera prêt à répondre à toutes les questions imaginables...

Enfin, retour du temps de l'Eglise... Ce matin le prêtre annonçait le mercredi des cendres, déjà ! Un nouveau Carême, nouveau temps de préparation à accueillir le Christ Ressuscité. Noël me semble encore si proche, la neige qui subsiste dehors y est peut-être pour quelque chose ? Je voudrais avoir le temps, prendre le temps... De préparer cette fête dignement, de méditer ces quarante jours si particuliers. Je rêve de passer quarante jours "au désert", en retraite, prendre du temps pour moi, pour Lui, pour apprendre à L'écouter...

Mais où est passé le temps ?

vendredi 22 janvier 2010

Détresse dans le monde...

La nouvelle à la radio, qui donne la nausée, coupe l'appétit net pendant la préparation du petit déjeuner. Un séisme, une capitale, un pays déjà socialement, politiquement, économiquement sinistré... Des milliers, des dizaines de milliers de morts, de blessés, de réfugiés... Pour beaucoup, il ne reste qu'une chose : la foi, et malgré ce qui peut se dire chez leurs voisins américains, la certitude que ce séisme n'était pas une punition divine.

Que faire ? Y aller ? Donner de l'argent ? Comment aider ces gens qui ont tout perdu, qui cherchent de quoi manger, se reloger, recommencer une vie, parfois en ayant perdu toute leur famille ?

Une autre information, parisienne celle-là : une manifestation pour la vie, contre le traumatisme de l'avortement. Presque deux cent mille actes par an en France, autant de vies sacrifiées... Malgré tout, peut-on refuser à une femme en détresse d'effacer toute trace d'un précédent drame ? Et que dire des IMG, possibles jusqu'au dernier moment, et en particulier en cas de dépistage de trisomie par exemple ?

Autant de sentiments particulièrement forts, autant de situations critiques à porter dans la prière... Que dire de plus ?

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