dimanche 12 juin 2011

L'art de l'Esprit

J'aime quand il s'invite à l'improviste, et crée une complicité inattendue. Deux mille ans après, il sait toujours autant parler en langues ! ;) Plusieurs milliers de kilomètres de distance entre nos domiciles, mais un employeur commun. Un passage en France pour quelques mois, une découverte mutuelle, se laisser emporter par la curiosité de l'autre, chercher à se comprendre réciproquement, ne pas se décourager devant les barrières de langue, de culture, d'éducation...

Il m'incite à réfléchir quand il fait converger vie liturgique et études de théologie... A quelques jours de mon prochain examen de Nouveau Testament, les lectures du jour coïncident avec les textes que j'ai choisis il y a plusieurs mois. Etrange comme ce chemin se présente : chemin de foi, falaise escarpée, année liturgique, route du temps pascal...

Et lorsque je vois les rencontres, les échanges, les rapprochements... Je me dis que la Pentecôte, c'est aujourd'hui, et tous les jours !

mercredi 06 avril 2011

Hauts et bas

Sérénité, au matin lumineux, des mystères glorieux, pour nous élever avec le Christ montant à Jérusalem.
Joie d'une rencontre amicale et gustative, grappillée sur le rythme rapide d'une journée de travail.
Temps qui joue au yoyo entre course à la productivité où chaque minute compte, et heures interminables de fatigue, de suées et frissons pyrétiques.
Message d'une amie dont je m'inquiète des nouvelles laconiques depuis quelques jours. Je sais ses journées effrénées, ses nuits trop courtes.
Stupeur. Larmes. Hésitation entre hurlement de douleur et envie de me fondre dans le sol.

Seigneur,
prends pitié de nous.

Nous accueillons ta présence selon notre bon vouloir.
Tantôt joyeux, nous oublions de te louer,
Tantôt inquiets, nous te chargeons de notre liste de souhaits,
Tantôt tristes, nous demandons où tu es passé,
Tantôt coléreux, nous nous insurgeons contre ton inaction.

Et Toi, Tu ne T'offusques pas.
Tu es toujours là.
Vivant. Ressuscité.
Pour nous relever.

Mon Dieu,
Béni sois-Tu !

mardi 29 mars 2011

De la grâce au signe

Et de deux. Paul et Raphaël. Un apôtre et un archange. Avec de tels protecteurs, de quoi auraient-ils besoin ?

Et pourtant. Sur notre terre des hommes, nous avons besoin de signes. Même quand la grâce de Dieu nous inonde, même quand elle nous précède, et pour dire qu'elle est justement première, nous parents demandons le baptême pour nos enfants.

Dimanche, ce n'était pas comme parent que j'étais là. Le tour de ma cadette viendra, dans quelques mois. Non, dimanche, si j'ai vu la grâce, si j'en ai été témoin, si je l'ai signé, c'est parce qu'un tout-petit, la bouille toute ronde et le sourire avenant, m'a été confié, par ses parents.

Raphaël, petit bout, le visage baigné par l'eau, le front marqué du saint chrême, couvert du vêtement blanc, tu as été habillé par Jésus ressuscité. Tu es né à la Vie. J'ai cette chance de t'avoir comme filleul à présent. C'est une joie, et c'est une responsabilité, tu sais. Parce qu'on va inventer une nouvelle situation, toi et moi. Parce que je vais essayer de te faire connaître mon mélange, d'ouvrir ton esprit à la Bible, à l'histoire, à la fraternité, à tout ce qui fait que le monde est beau et que nous serons, si Dieu le veut, ferments d'unité. Parce que tu seras peut-être un jour, filleul à la fois d'un prêtre et d'un pasteur ? :)

Que Dieu te bénisse, Raphaël.
Qu'Il nous donne à tous, de savoir suivre avec confiance le chemin qu'Il nous montre...
Que nous gardions toujours la soif d'eau vive de la Samaritaine...

dimanche 02 janvier 2011

Courte pause et quelques souhaits

Dans ce moment de passage d'une année à une autre[1], c'est l'heure des souhaits, et cette étape, qui peut paraître fastidieuse, permet aussi de penser à tous ceux qui ont marqué ma vie, de près ou de loin, et qui ont jalonné mon parcours d'autant d'étapes plus ou moins décisives.

Certaines de ces personnes sont très proches de moi, d'autres plus éloignées, par l'espace ou le temps, par les conditions de vie ou simplement le chemin de chacun vers des horizons différents.

En premier lieu je pense à ma famille. Ceux qui m'ont fait grandir et à qui je dois tant, aussi bien spirituellement et moralement que physiquement et pratiquement. Et aussi la famille que je construis : ma chère et tendre moitié qui me soutient sans faillir, dans tous les domaines, depuis plus de dix ans, et ce même dans les moments où je m'avère particulièrement insupportable ; et mes filles qui m'épuisent par leur énergie, et me donnent le sourire par leurs progrès incessants !

Je ne peux décemment pas passer sous silence celle qui est devenue ma mère spirituelle[2]. D'une discrétion et d'un soutien sans faille, m'accompagnant quotidiennement dans la prière et ne refusant jamais de répondre à mes questions, elle me replace continuellement sur les pas du Seigneur, sur le chemin où Il me guide. Elle vient à la suite de quelques autres, qui m'ont tant apporté et que j'ai si peu ou mal remerciées...

Il y a tous les amis, croyants ou non... Ceux que je côtoie tous les jours au bureau, à la paroisse, dont j'oublie parfois qu'ils sont là tellement leur présence est évidente ; ceux dont je reçois des nouvelles de temps en temps, que je vois progresser dans leur vie, et ceux que j'ai perdu de vue ; ceux que j'ai gardés et ceux que mes choix de vie ont laissé sur le côté ; ceux qui reparaissent et ceux dont le nom me parvient une dernière fois... trop tard.

Il y a cette amie très chère, qui m'a fait cet inestimable cadeau : elle m'a demandé de prendre son fils pour filleul, de l'accompagner dans sa future vie de chrétien... Quelle belle responsabilité, quelle joie ! Ce sera en mars prochain...

Cette autre amie, que mon cœur voyait mais dont ma raison peinait à croire l'amitié possible, m'a été révélée par quelques jours à Genève, aussi intenses dans les études que dans la foi et les émotions... Camarade d'études, mais surtout compagne de route, sœur dans la prière, magnifique découverte, trésor à partager !

Sans oublier ce réseau, aussi réel que virtuel, de blogs... Sacristains, Oratoire, diacres, prêtres, pasteurs, petits riens ou grands journalistes, jeunes enthousiastes ou parents patients, tous les amis que l'on rencontre au gré de la toile et que l'on finit par connaître sans les avoir vus ! Amis blogueurs, que j'aime à vous lire, à me nourrir de vos textes, de vos photos dans mes prières, de vos prédications, réflexions, de votre humour et de votre gravité...

Et bien sûr mes lecteurs... Ceux (et celles !) qui laissent quelques traces de leur passage, et ceux, bien plus nombreux et silencieux, qui je l'espère, tirent quelque chose de bon de leur yeux posés sur l'une de ces pages...

A toutes ces personnes, qui me liront peut-être, qui se reconnaîtront ou non, je voudrais dire un grand merci et souhaiter simplement une belle et sainte année 2011.

Notes

[1] même si les années civiles et liturgiques ne coïncident pas tout à fait

[2] si tant est que cette expression recouvre ce qu'elle représente pour moi