Et de deux. Paul et Raphaël. Un apôtre et un archange. Avec de tels protecteurs, de quoi auraient-ils besoin ?

Et pourtant. Sur notre terre des hommes, nous avons besoin de signes. Même quand la grâce de Dieu nous inonde, même quand elle nous précède, et pour dire qu'elle est justement première, nous parents demandons le baptême pour nos enfants.

Dimanche, ce n'était pas comme parent que j'étais là. Le tour de ma cadette viendra, dans quelques mois. Non, dimanche, si j'ai vu la grâce, si j'en ai été témoin, si je l'ai signé, c'est parce qu'un tout-petit, la bouille toute ronde et le sourire avenant, m'a été confié, par ses parents.

Raphaël, petit bout, le visage baigné par l'eau, le front marqué du saint chrême, couvert du vêtement blanc, tu as été habillé par Jésus ressuscité. Tu es né à la Vie. J'ai cette chance de t'avoir comme filleul à présent. C'est une joie, et c'est une responsabilité, tu sais. Parce qu'on va inventer une nouvelle situation, toi et moi. Parce que je vais essayer de te faire connaître mon mélange, d'ouvrir ton esprit à la Bible, à l'histoire, à la fraternité, à tout ce qui fait que le monde est beau et que nous serons, si Dieu le veut, ferments d'unité. Parce que tu seras peut-être un jour, filleul à la fois d'un prêtre et d'un pasteur ? :)

Que Dieu te bénisse, Raphaël.
Qu'Il nous donne à tous, de savoir suivre avec confiance le chemin qu'Il nous montre...
Que nous gardions toujours la soif d'eau vive de la Samaritaine...