Nombrilisme

Les événements de ma petite vie, racontés égoïstement par moi-même !

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vendredi 01 janvier 2010

Et c'est reparti !

Une nouvelle année (civile) commence. C'est l'époque des voeux, des souhaits, des bonnes résolutions... Dans notre société désormais plus laïque (dans le mauvais sens du terme, je dirais plutôt "républicaine" ou "civile") que croyante, le passage à la nouvelle année est davantage fêté que Noël. Un peu comme un ersatz, une période de rêve autorisé, avant de se réveiller dans quelques jours, qui au travail, qui à l'école, et de se rendre compte que rien n'a vraiment changé.

Dans ces voeux, que dire ? Que prononcer qui ne soit déjà trouvé par d'autres ? Que souhaiter qui ne sonne pas creux ?

J'aimerais...
... dire à la maman qui a perdu son fils, qu'il est vivant, plus que jamais
... souhaiter une longue vie commune, paisible et heureuse aux amis qui vont se marier
... dire sincèrement à mes proches comme je les aime, même si je ne sais pas toujours comment l'exprimer
... donner à d'autres que moi la chance de vivre la paix, l'existence sans autre souci que celui de savoir ce que je vais faire de mon temps de loisir
... dire à tous ceux qui perdent l'espoir, que Jésus né parmi nous, donné pour nous sauver, ressuscité aux côtés du Père, est la plus grande espérance qui soit !

Alors, que chaque jour prochain soit meilleur que la veille, que Dieu vous accompagne, et que 2010 soit pour chacun une nouvelle occasion de (re)naître... Bonne année à tous !

vendredi 11 décembre 2009

Absence

Lassitude ? Emploi du temps chargé ? Manque d'organisation ? Fatigue de l'hiver ? Plus d'idées en tête ?

C'est sans doute un peu de tout ça qui, pendant presque deux semaines, a tenu mes doigts (non mes pensées) quelque peu éloignés de ce blog... Ce soir, je pars à Genève pour une session de fin de semestre, dédiée aux étudiants à distance. Ce sera l'occasion de changer d'air, découvrir une ville que je n'ai jamais vue, rencontrer mes camarades étudiants "en vrai", pas seulement par webcam interposée...

Et puis il y a l'Avent, bien sûr... Noël arrive à grands pas, et chaque jour semble trop court pour passer du temps avec ma famille, prier, entrer comme je le voudrais dans tous les préparatifs ! Petit à petit, pas après pas, on arrivera à cette joie de la naissance, joie du tout-petit qui fait craquer même le plus bougon des grands-pères...

lundi 26 octobre 2009

Ceci est ton sang...

J'aimerais rebondir (avec un peu de retard, il est vrai) sur un billet paru chez les Sacristains, Le pas sûr et paisible, le visage clair et pur…. Dans ce billet, Dove se disait choqué de voir qu'en anti-héros du film Thirst, passant au côté obscur et même franchement psychopathe assoiffé de sang (c'est un film d'horreur), le réalisateur avait spécifiquement choisi un prêtre, et pas un homme consacré de n'importe quelle autre religion.

Or, si je n'avais entendu parler de Thirst que par ce billet, il est un autre film que je voudrais mentionner, car j'en vois les affiches partout depuis une dizaine de jours : Jennifer's Body. Certes, on n'y parle pas vraiment d'Eglise. Mais on y parle de soif, de sexe et de sang... Et alors ? Alors, sous certains aspects, je trouve ce film (ou plutôt son marketing) bien plus choquant que Thirst...

D'abord, l'affiche est banale, ou plutôt banalisée, dirais-je. Ce qui frappe, c'est la beauté (1) de l'héroïne, en gros plan. Et son regard direct, son sourire frondeur, provocant. Puis on remarque "Tiens, mais... au coin de sa bouche, là, c'est... du sang ?!". Il y en a aussi dans le coin, en bas à droite de l'affiche, avec un bras sanguinolent. Deux éléments qui permettent de déduire l'élément principal du film : l'héroïne est une sorte de remake féminin du Dr Dracula, qui vit en plein jour et se révèle aussi terriblement séduisante que dangeureuse. Ok, c'est du fantastique, mais on voit bien que l'action se passe dans un milieu tout à fait réaliste, dans la société actuelle, et pas suite à une expérience abracadabrantesque. Le sang, la vengeance, la mort par assassinat sont banalisés. Dans le métro, les voyageurs passent devant l'affiche sans y faire plus attention que si c'était la pub pour les dernières soldes sur la literie... (2)

Ensuite, le titre du film : "Jennifer's Body", que l'on n'a même pas pris la peine de traduire en français. Peut-être qu'en français, les gens se seraient rendus compte que c'est un peu dérangeant : "(Pour) le corps de Jennifer", un peu matérialiste... Ca me fait penser aux slogans soit-disant féministes "c'est mon corps, je fais ce que je veux", comme prétexte pour faire tout et surtout n'importe quoi... Ce titre provocateur (3) joue sur la fibre rebelle des ados : "allez-y, faites ce que vous voulez, lâchez-vous, c'est permis !"... Je pense que ces derniers ont suffisamment d'incitations pour ne pas en rajouter. C'est quand même un comble : sous prétexte d'humour, d'ouverture d'esprit, progrès de la société (!), on montre n'importe quoi ; puis lorsque des enfants ou ados "s'amusent" à reproduire ce qu'ils voient dans les films, en prenant les scénarii au pied de la lettre, on crie haro sur le baudet, on reproche aux parents un manque d'éducation pour leurs enfants, on s'indigne sur la cruauté dont "ceux qui étaient des élèves sans problèmes" font montre...

Comme Thirst, Jennifer's Body est interdit aux moins de 12 ans en France. Alors, pourquoi une telle différence de pub' ? L'humour permet-il de rendre plus acceptable des "conduites à risques", comme le dit l'expression politiquement correcte ?

(1) Photoshopée ou maquillée ? Cétait pour la touche 'geek' du billet...
(2) Idem avec la pub pour le jeu vidéo "Dragon rising : la guerre comme si vous y étiez", qui ne choque pas davantage, mais là n'est pas le sujet...
(3) Je ne suis pas contre la provocation, j'en fais moi-même, à l'occasion...

jeudi 03 septembre 2009

Rentrer, c'est...

Retrouver son environnement. Pour avoir la joie de revenir, rien de tel que de partir, s'évader, voir autre chose ! Changer d'univers pour changer de regard, puis se retourner et observer la vue nouvelle... Du coup, je vois le chemin parcouru, le travail qui reste à faire. Les bonnes résolutions se formulent toutes seules, sans que j'aie besoin d'y réfléchir. Bien mieux que les festivités du nouvel an, les vacances permettent de faire le ménage, mettre son esprit à neuf, faire le point sur ses priorités, les réordonner si besoin. Vous connaissez l'histoire des cailloux mis avant le sable pour remplir le seau ? C'est le moment rêvé pour vider le seau et le réorganiser, songer aux gros cailloux à loger au fond, en profiter pour vider des gravillons ou du sable pour faire un peu de place à la jolie pierre, là sur le côté, qui me tenait à coeur mais pour lequel il ne restait plus d'espace...

Réfréner l'angoisse, le stress... Les parisiens me comprendront sans doute ; depuis dix jours, on sent approcher la rentrée, par tous ses effets négatifs : moins de tongs, de shorts et de chemisettes dans les transports en commun, place aux costumes-cravattes, aux tailleurs... La mallette a remplacé le sac à dos et les places assises deviennent chères ; les sourires des touristes ont disparu pour les grises mines peu réveillées des travailleurs du matin. Et surtout, tout le monde s'est remis au travail, les délais se font plus pressants et les supérieurs exigeants.

Reprendre des habitudes. La routine a quelque chose de rassurant, elle permet d'avoir des repères, d'acquérir des automatismes qui nous rendent plus efficaces sur certains domaines. C'est un cadre sur lequel je peux improviser selon mon humeur ; c'est apaisant, même si je me rends compte que parfois cette routine me piège, ces gestes répétés me trahissent. Les habitudes, c'est bien, et changer de temps en temps, ça permet de garder l'esprit alerte. Je parle autant en termes de vie quotidienne au bureau, à la maison, qu'en approche spirituelle : les prières répétées, les chants aident à entrer en méditation. Mais la répétition peut me faire oublier ce pour quoi je prie : de temps en temps, j'aime changer de prière, de textes, pour me recentrer sur mon coeur à coeur avec Dieu, ne pas me laisser aller à la bonne conscience de la prière vide.

Rejoindre ses amis. J'aime partir, découvrir de nouvelles têtes, revoir des anciens, appréhender des caractères dans un contexte inhabituel. La rentrée, c'est aussi la reprise des activités, les retrouvailles. Redécouvrir ceux que l'on croyait connaître, discuter sur de nouveaux sujets, se raconter ses souvenirs, ses émotions... Voir aussi la transformation apportée par une expérience particulière, un visage qui s'éclaire rien qu'au souvenir de son séjour et aux idées qu'il / elle en a rapporté !

Risquer quelque chose de nouveau. C'est le moment ou jamais de commencer une nouvelle activité, une nouvelle méthode, une autre organisation familiale ; de proposer un autre style de vie, pour voir ; de se et Lui faire confiance ! Le mois de septembre me paraît ainsi charnière, un temps où je dois prendre garde de ne pas laisser retomber l'enthousiasme des nouvelles idées : porter un projet, le réfléchir, le mûrir, écouter...

Bonne rentrée à tous, et merci à Anne-Claire pour son entrée qui ne manque pas d'air !

lundi 24 août 2009

Retour de vacances

Les bagages sont presque rangés, les photos pas encore triées, le linge sale s'empile de nouveau dans la corbeille... Le réveil a repris son activité aussi matinale que bruyante, les gestes routiniers reviennent, comme par réflexe. C'est le retour du pincement au coeur du matin, quand il faut laisser le petit bout à d'autres bras que les siens ; mais aussi de la joie de voir ses progrès, chaque jour ou presque : ce matin c'était la première tartine, "'ga'de, j'ai mis plein 'fitu'e !"...

L'esprit a tout de même eu le temps de se reposer, à défaut du corps, piégé dans les bulles de chaleur aoûtienne. Le plaisir de vivre au rythme de la nature, pouvoir méditer plus paisiblement que d'habitude... Prendre le temps de dire son chapelet quotidien, de se recueillir plus intensément sur chaque mystère ! J'ai eu la chance de faire ainsi quelques nouvelles découvertes, des rapprochements, des points de vue qui ne m'avaient pas interpellé jusqu'à présent...

Et puis, j'ai trouvé une joie particulière dans un livre, que je n'ai pas terminé mais qui m'a permis d'entrer dans un nouveau monde, une nouvelle façon de dire le Christ ressuscité : la liturgie. Ce n'est qu'un essai, un ouvrage succinct, qui m'a été conseillé pour mieux comprendre l'organisation d'un culte réformé : Le culte à choeur ouvert, de Laurent Gagnebin. Autant que la méditation du chapelet, il m'a permis d'entrer en prière, d'ouvrir mon coeur à Dieu, en percevant la richesse spirituelle des différents moments du culte, et à quel point un culte ne peut être dissocié du reste de ma vie, de mes actions.

Ainsi, j'ai pu poser mon coeur et mon esprit, pendant ces congés, tourner et retourner en tous sens les questions que j'avais en tête, et qui prenaient soudain un tout autre éclairage ! La rentrée est là, j'ai repris le circuit de la course, après un arrêt aux stands ; avec la tête plus sereine et la certitude que décidément, Il m'accompagne, chaque jour.

Merci à Isabelle pour le bouquin et Bonhoeffer, pour les prolongations du Grand Kiff et les quelques mots d'hébreu ! Merci à Michèle et Marie-Noëlle, toujours présentes et bienveillantes... Merci à Luc pour son soutien et sa compréhension, et un grand merci spécial à mes deux "petits" frères pour le dorlottage spécial dont j'ai été l'objet pendant une semaine...

Bon retour et bonne rentrée à tous et toutes !

jeudi 16 juillet 2009

Des vacances... pour servir !

Je vais laisser ce blog une petite semaine, non que je manque d'idées (j'ai quelques billets en préparation, que j'espère intéressants), mais parce que je risque de manquer de connexion Internet... Eh oui, aussi grande que soit ma dimension geek, je laisse volontiers de côté mon matériel de haute technologie, pour faire un peu don de moi : je pars servir dans les équipes d'encadrement du Grand Kiff, à Lyon.

"Dieu aime le monde" : vaste programme que le thème de ce rassemblement ! Départ demain matin, arrivée à Lyon pour le déjeuner, 24h pour préparer les lieux des festivités, 4 jours "d'amour et de folie", puis de nouveau 24h pour tout ranger avant de repartir... C'est la joie du service, savoir que ce ne sera pas de tout repos, mais que le travail des équipiers d'encadrement permettra à de nombreux jeunes de participer à un rassemblement d'envergure, de (re)trouver une joie, une foi, une espérance, un partage, des copains, faire le plein de souvenirs !

Je souhaite à tous une belle semaine, ensoleillée (mais avec la crème et la casquette qui vont bien pour éviter les coups de soleil), priante, joyeuse, reposante... A bientôt !

jeudi 18 juin 2009

Coup de barre

Un nouveau poste au boulot, avec de nouveaux coéquipiers, et beaucoup de nouvelles connaissances à acquérir. Dérouiller mon anglais n'est pas évident, après 6 ans de grève des neurones...

Des doutes sur mes capacités, sur moi, mon parcours. Sur ma foi, aussi : quel est mon appel ? Quel chemin je veux vraiment emprunter ? Faut-il que je continue à me battre, à essayer de dialoguer, d'être pédagogue ?

Une grosse fatigue physique, qui n'arrange rien. Mon dernier don du sang a révélé une anémie, je dois faire des analyses complémentaires...

Bref. Chers lecteurs, je vous prie de m'excuser si je peine à alimenter ce blog. J'espère vous revenir bientôt en meilleure forme !

jeudi 11 juin 2009

Les protestants ne sont pas (non plus) les seuls chrétiens...

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai visité, au hasard de mes pérégrinations sur la toile, un site que je ne connaissais pas, qui se dit "chrétien" sans davantage de précisions, mais qui est manifestement protestant, à tendance évangélique ! Ce site, c'est TopChrétien.

Alors, de la même façon que cela ne me plaisait guère que des sites catholiques se disent "chrétiens" sans davantage de précisions, ici cela ne me convient pas davantage. Certes, comme le dit si bien le Chafouin, si tous les chrétiens ne sont pas catholiques, tous les catholiques sont chrétiens.

Je crois que ce n'est pas tant l'inclusion (catholiques ou protestants dans les chrétiens) qui me dérange, mais plutôt la confusion que cela implique. Vous me direz que c'est en contradiction avec mon désir d'oecuménisme... Je ne le crois pas. Ce qui me gêne, c'est que je trouve dans les sites dont je parle, une orientation très marquée pour une confession ou une autre, une culture très présente, particulière à une confession. Ce n'est pas l'oecuménisme, de dire "nous sommes tous chrétiens" en parlant comme si tout le monde était catholique, ou à l'inverse, comme si tous étaient protestants ! Non, je regrette, tous les chrétiens ne parlent pas de la même façon de la prière à ou avec Marie ; tous les chrétiens n'ont pas l'habitude de faire l'exégèse d'un passage de la Bible...

Je trouve que d'autres sites, ne cherchant pas à tout prix à plaire (car c'est bien l'impression que j'ai), sont de fait bien plus oecuméniques : la communauté du Chemin Neuf, par exemple, ou plus emblématique, Taizé.

L'oecuménisme, c'est le respect de l'autre, de sa foi, de sa prière, de ses croyances, de ses choix. C'est croire par dessus tout que Christ est mort et ressuscité pour nous sauver. Quel plus bel espoir pouvons-nous donner à notre vie ?

dimanche 31 mai 2009

Energie, M. Spock !

J'ai vu le film Star Trek au cinéma (attention, billet à spoilers).

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jeudi 30 avril 2009

Simple joie

Hier j'ai reçu ma nouvelle Bible, qui m'attendait sagement au bureau de poste. Ca peut paraître bête, mais cela me remplit de joie.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Novice présente la Bible à la fin de son billet sur les "fils aînés" : c'est un manuel d'ichtyothérapie de 1200 pages, mais aussi un véritable trésor, un cadeau de grande valeur.

Aujourd'hui, cette Bible marque ma re-naissance. C'est moi qui l'ai choisie, elle témoigne de ma volonté de vivre en Christ, de poursuivre le chemin que j'ai commencé il y a quelques mois, en redécouvrant ma foi.

J'ai choisi sa présentation pratique : de petite taille, elle se glisse facilement dans un sac ou une sacoche. Avec une couverture suffisamment robuste, elle résistera aux différents traitements que je ne manquerai pas de lui faire subir.

J'ai choisi sa traduction : il s'agit de la version "Parole de Vie", en français fondamental. Elle est accessible, et réalisée à partir des textes originaux (hébreu, araméen, grec), en restant au plus près de ces mots.

J'ai choisi le canon : j'ai pris une version avec les livres deutéro-canoniques, pour pouvoir partager la Parole de Dieu avec tous les chrétiens. Certains me diront : "Tu aurais pu prendre la TOB". Oui, mais la TOB est plus imposante en taille, car plus fournie. Elle a davantage de notes sur chaque livre, c'est plus une Bible d'étude qu'une Bible d'usage "courant".

C'est la cinquième Bible de la maison. Les autres sont des cadeaux, témoins de l'accompagnement dont nous avons bénéficié avant de former notre propre famille. Celle-ci témoigne de mon engagement d'oecuménisme au quotidien. Pour m'en souvenir, j'y ai inscrit cette prière de Saint François d'Assise : "Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.".

Que la Parole du Seigneur me conduise à Lui...

samedi 11 avril 2009

L'attente

Pendant le Carême, j'ai médité sur la vie de Jésus au désert, sur ma propre existence et mon besoin de "désert", de temps en temps. J'ai cherché à approfondir ma prière, m'approcher de Dieu, recevoir sa Parole et la mettre en pratique. J'ai découvert mon propre chemin à ses côtés ; expérimenté la difficulté de répondre un véritable "oui", de suivre l'exemple de Marie lors de l'Annonciation.

Les Rameaux sont une grande joie, rappel de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. C'est aussi un rappel de tout ce qui peut être joyeux dans ma vie en communautés chrétiennes : mon baptême, ma profession de foi, ma confirmation, et chaque événement qui me fait participer à la joie de la présence christique au sein d'une communauté.

L'entrée dans le Triduum pascal, le jeudi saint, puis la Passion du Christ, le vendredi saint, sont autant de moments forts : en signification, en prière, comme en ressenti. Les rites sont volontairement particuliers : lavement des pieds, chemin de croix, veillée de prière de la Passion aux bougies ou au contraire, en éteignant symboliquement tous les cierges...

Lorsqu'arrive le samedi saint, le temps est suspendu... La douleur de la crucifixion et de la mort du Christ a pétrifié les apôtres. Ils se terrent, transis de peur, redoutant l'avenir. Les femmes se relaient au tombeau, veillant le corps de leur maître mis à mort. Le doute envahit tous les coeurs. Comme eux, je suis dans l'expectative. Bien sûr, j'ai pour moi l'avantage de connaître la suite : demain, nous allons fêter Jésus ressuscité ! Mais aujourd'hui, le doute me gagne : si je suis capable moi aussi, de renier Jésus, de lui dire non, de refuser sa main tendue, et finalement de le laisser mourir, saurai-je le voir ressusciter ?

Alors, aujourd'hui, si j'ai une chose à demander dans ma prière, c'est de garder confiance. Même dans l'adversité. Même quand j'ai l'impression que tout tourne mal, que le ciel me tombe sur la tête, que je ne vaux rien, garder l'espoir de la résurrection...

mercredi 08 avril 2009

Expérience du silence

Je suis à l'église de mon quartier, pour un temps d'adoration du Saint Sacrement. Une dizaine de personnes se trouvent là en même temps que moi, assises ou agenouillées. Un prêtre est là également, proposant le sacrement de réconciliation. Dehors, les voitures passent dans la rue, juste au pied de l'entrée de l'édifice.

J'entre peu à peu en oraison. Saluer le Christ, le remercier pour la semaine passée... Louer sa puissance, le "hasard" dont il joue pour nous répondre, les "clins-Dieu" qu'il m'adresse régulièrement... Ouvrir mon coeur à cet ami, toujours fidèle, si précieux... "Je l'avise et il m'avise" disait le curé d'Ars lorsqu'on lui demandait ce qu'il faisait pendant ce temps passé devant la croix... Mon esprit se détache de mes prières, entre dans cette résonnance si particulière, que je commence à connaître, où je n'ai plus conscience du temps ni de mon environnement, juste de quelque chose d'intime entre Lui et moi.

Tout d'un coup, un sursaut. Il se passe quelque chose d'inhabituel. Un silence... assourdissant. Mes oreilles sont à l'affût du moindre son, mais rien. Le murmure de la confession s'est tu. Aucun toussotement, aucun froissement de vêtement ne trahit la présence de mes voisins. La ventilation du chauffage du bâtiment s'est coupée. Même dans la rue, aucune voiture ne passe, le bourdonnement habituel de la ville s'est éteint. Le Silence... Je retiens mon souffle et pense au futur prophète Samuel : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute" (1 Samuel 3, 10)... Ce silence me semble tellement vivant !

Plus tard, je demanderai à une amie : "vous avez perçu aussi ce silence soudain pendant l'adoration ?". Elle me regardera, l'air surpris, puis me répondra "non" avec un grand sourire...

dimanche 01 mars 2009

Mon credo

Voici les paroles d'un chant, que j'apprécie particulièrement et que j'aime à me rappeler comme constituant ma "ligne de conduite" dans ma vie de chaque jour. Il m'a semblé d'actualité, en cette période de Carême : être chrétien "dans le secret" (Matthieu 6, 5-6), mais pratiquer l'Amour de Dieu au quotidien...

Tous unis dans l'Esprit, tous unis en Jésus (bis)
Nous prions que bientôt ce qui divise ne soit plus.

Refrain : Et le monde saura que nous sommes chrétiens,
Par l'amour dont nos actes sont empreints.

Nous marchons côte à côte et la main dans la main (bis)
A la table du Roi nous partageons le même pain.

D'un seul coeur nous voulons travailler pour Jésus (bis)
Proclamer à tout homme qu'il nous offre le salut.

Gloire au Dieu créateur de la terre et des cieux,
Gloire au Fils éternel, Rédempteur glorieux,
Gloire, gloire à l'Esprit qui verse en nous l'amour de Dieu.

Recueil Arc en Ciel, n°530

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