Mot-clé - Respect

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi 14 décembre 2017

Fidélité

Malachie 2, 13-14

Voici ce que vous faites encore : vous couvrez de larmes l'autel du SEIGNEUR. Vous pleurez et vous vous plaignez, car le SEIGNEUR ne fait plus attention à vos offrandes et il ne les accepte plus.
Vous vous demandez pourquoi. C'est parce que vous aviez promis devant lui de rester fidèles à la femme choisie pendant votre jeunesse. Mais vous l'avez trahie ! C'était pourtant votre compagne, et vous vous étiez engagés envers elle.

Qui n'a pas pris des engagements et ne s'est pas senti trop faible pour les honorer ? Nous avons des monceaux de bonnes raisons pour cela : nous n'avons pas su dire non, il fallait quelqu'un pour remplir ce rôle, la fonction était intéressante... Dans notre société hyperactive, refuser un engagement peut être perçu comme un signe de faiblesse. Nous nous devons d'avoir un agenda surchargé pour convenir à la vision sociale d'une personne "bien intégrée socialement".

Mais nous avons le droit de dire non. Nous pouvons refuser un engagement, en disant "stop, j'ai déjà trop de choses sur la grille". Nous savons que le manque de temps, la fatigue, le cumul d'activités nuit au respect des engagements que nous avons pris ou que nous pouvons prendre. La vraie question n'est pas de savoir si on nous demande de fairequelque chose, mais si nous pouvons le tenir. Parfois c'est une histoire de confiance, alors il s'agit de ressentir l'appel pour soi, pour cette fonction, pour ce poste. Mais parfois c'est une question de disponibilité, alors souvenons-nous qu'une journée ne fait que vingt-quatre heures, et qu'il nous faut aussi prendre soin de nous !

Limitons nos engagements, pour ne pas avoir à rougir de ne pas les tenir... Donnons-nous les moyens d'être fidèles !

mardi 19 avril 2011

WWJD ?

Le bazar a commencé fin mars. Alors qu'une exposition, qui n'est plus à présenter, compte parmi ses oeuvres une photographie, pourtant ancienne, mais déjà controversée, d'un crucifix plongé dans des "humeurs"[1], le blog de l'Oratoire, que je lis régulièrement, s'indigne. Je le lis et passe mon chemin, ayant déjà repéré l'intervenant en question comme un excité, un "pur et dur" avec qui il est particulièrement difficile de discuter[2].

Oui mais... Quelques jours plus tard, c'est un pasteur qui relate ce qui n'est encore qu'une anecdote sur Miettes de théologie. Avec un point de vue nettement plus nuancé, auquel j'adhère davantage... Le fait reste jusqu'alors peu remonté, même si les interrogations naissent en moi : faut-il en parler ? Ou pas ? Cette photo vaut-elle qu'on s'indigne, qu'on en parle, ou pas ? Quel sentiment avoir ? Vis-à-vis de la photo ? De ce qu'elle représente ? C'est un vrai débat entre deux logiques différentes : une qui parle de symboles, et où les symboles sont les signes visibles de mystères moins tangibles ; et une qui parle d'images, qui ne sont que des objets, des images qui ne doivent pas être sacralisées au risque de devenir des idoles... Et assez curieusement, ce sont deux blogs protestants qui me font réfléchir en premier sur cette photo, et l'acte qu'elle représente[3], alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que l'information me parvienne de sources plus catholiques...

Et puis en quelques jours, au seuil de la semaine sainte, c'est toute la catho-blogosphère qui s'enflamme : Dialogue-Abraham, Edmond, Koz, Aliocha[4], Marc et le Chafouin... Enfin, quand je dis s'enflamme, je devrais dire appelle à la prière et à la mesure. Avant ou après le vandalisme de quelques jeunes extrémistes, qui viennent ainsi médiatiser l'affaire, et par le même coup mettre à bas la politique du silence qui avait jusqu'ici plutôt bien marché : la meilleure façon de mépriser quelque chose qui ne vaut pas la peine d'être mentionné, c'est de ne pas en parler...

Ce que j'en pense, comment réagir ? Je me pose toujours la question... Ou plus exactement, je me demande "Qu'aurait fait Jésus ?"[5]... Ma réponse, je crois que je l'ai donnée dimanche à une assemblée[6] : ouvrir les yeux, suivre Jésus, l’annoncer à tous ! Quoiqu'il en coûte.

Et si tout commençait par un simple sourire ?
Pensons à l’entrée de Jésus à Jérusalem, à la fête donnée spontanément en son honneur ; et même si nous savons que la Passion sera à l’ordre du jour, nous pouvons garder à l’esprit la Résurrection, le plus grand espoir qui nous soit donné, sans condition... Et le sourire devient possible.

Notes

[1] comme on le disait autrefois

[2] Ce n'est pas faute d'avoir essayé...

[3] car elle aussi n'est qu'une représentation, pas l'acte lui-même d'exposer un symbole religieux humilié. Ca peut poser question...

[4] Si si, je la classe dans la catho-blogosphère, même si elle est bien cachée

[5] "What would Jesus do ?" en anglais, d'où le titre de ce billet

[6] que j'aurais bien voulu secouer un peu... Mais peut-être l'ai-je fait ?

jeudi 11 juin 2009

Les protestants ne sont pas (non plus) les seuls chrétiens...

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai visité, au hasard de mes pérégrinations sur la toile, un site que je ne connaissais pas, qui se dit "chrétien" sans davantage de précisions, mais qui est manifestement protestant, à tendance évangélique ! Ce site, c'est TopChrétien.

Alors, de la même façon que cela ne me plaisait guère que des sites catholiques se disent "chrétiens" sans davantage de précisions, ici cela ne me convient pas davantage. Certes, comme le dit si bien le Chafouin, si tous les chrétiens ne sont pas catholiques, tous les catholiques sont chrétiens.

Je crois que ce n'est pas tant l'inclusion (catholiques ou protestants dans les chrétiens) qui me dérange, mais plutôt la confusion que cela implique. Vous me direz que c'est en contradiction avec mon désir d'oecuménisme... Je ne le crois pas. Ce qui me gêne, c'est que je trouve dans les sites dont je parle, une orientation très marquée pour une confession ou une autre, une culture très présente, particulière à une confession. Ce n'est pas l'oecuménisme, de dire "nous sommes tous chrétiens" en parlant comme si tout le monde était catholique, ou à l'inverse, comme si tous étaient protestants ! Non, je regrette, tous les chrétiens ne parlent pas de la même façon de la prière à ou avec Marie ; tous les chrétiens n'ont pas l'habitude de faire l'exégèse d'un passage de la Bible...

Je trouve que d'autres sites, ne cherchant pas à tout prix à plaire (car c'est bien l'impression que j'ai), sont de fait bien plus oecuméniques : la communauté du Chemin Neuf, par exemple, ou plus emblématique, Taizé.

L'oecuménisme, c'est le respect de l'autre, de sa foi, de sa prière, de ses croyances, de ses choix. C'est croire par dessus tout que Christ est mort et ressuscité pour nous sauver. Quel plus bel espoir pouvons-nous donner à notre vie ?

vendredi 17 avril 2009

Les catholiques ne sont pas les seuls chrétiens !

Je sais bien qu'en France, les catholiques sont majoritaires. Même si ce n'est plus une religion d'état. Même si l'athéisme a fait beaucoup de mal, et même s'ils sont vivement critiqués en ce moment. N'empêche. Parmi les croyants français, il y a une majorité de catholiques, c'est un fait.

Mais constituer la religion majoritaire ne veut pas dire que les chrétiens français sont composés des seuls catholiques ! Que faites-vous des orthodoxes, des réformés, des évangéliques, des luthériens, des anglicans, et j'en passe ? Tous sont également des chrétiens, il professent le même kérygme, croient aussi que Jésus est venu sur terre pour sauver les hommes...

Alors s'il vous plaît, amis catholiques, affichez-vous comme tels sur vos sites, vos blogs, vos rassemblements ! Je pense en particulier à Croire.com (un des dépliants que ce site publie, nommé "les prières du chrétien", contient le Symbole des Apôtres précisant "je crois en l'Eglise catholique" !), Communion et évangélisation (le thème est l'Eucharistie, alors même que l'accueil eucharistique est un des principaux points d'achoppement du dialogue oecuménique !), ou encore Garrigues et Sentiers...

J'en profite pour faire une mise au point : sur ce blog, quand je parle de "chrétiens", je parle bien de toute personne croyant au Christ ressuscité... Pour moi, la sémantique est très claire. Il existe des différences de pratique, de culture, d'appréciation entre protestants, catholiques, orthodoxes, mais nous sommes tous chrétiens, car en ce temps de Pâques, nous fêtons tous la Résurrection du Christ !

Edit : tiens, comme ça, pour voir, je m'en vais faire une petite liste des sites qui font la confusion (au gré de mes visites sur la toile).