C'était grand. C'était sympa. C'était beau. C'était émouvant aussi... Aujourd'hui, dans le diocèse de Versailles, plus de trois cents adultes recevaient la confirmation catholique, et pour certains, communiaient pour la première fois.
Un rassemblement autour de la Trinité : c'est important ! Dans les ateliers du matin, on a parlé du Père, du Fils, de l'Esprit sous différentes formes. Dans l'atelier de théologie (appelé "mystère de la Trinité" : le mot "théologie" fait peur ?), on a utilisé des noms savants, parlé de kérygme, de périchorèse... On a évoqué les points communs entre les différentes confessions chrétiennes : ça m'a fait chaud au coeur de voir que d'autres s'intéressent à la Trinité vue par les protestants ou les orthodoxes. Du coup, on a parlé baptême et credo, puisque ce sont deux manifestations de la foi chrétienne, communes à toutes les confessions.
A midi, repas rapide en retrouvant chacun sa paroisse. Echanges, enthousiasme des enfants qui revenaient de Triniland avec leurs bandeaux colorés et leurs ballons-visages... Rapidement, la logistique reprend le dessus : il faut plier les gaules, se rassembler pour le grand temps fort de la journée : la célébration !
Une partie de l'assemblée sous le chapiteau (le plus grand d'Europe, parait-il), l'autre dehors, une estrade dehors et un autel dedans... Pendant que les paroissiens trouvent leur place et commencent les chants de louange, les prêtres, diacres, séminaristes, servants d'autel, enfants de choeur s'habillent et s'organisent en procession. Ils défilent tous, dans le chapiteau d'abord, puis jusqu'à l'estrade dehors ; icône de la Trinité en tête, les diacres et prêtres embrassent l'autel puis s'assemblent à l'extérieur. Accueil, chants, lectures : pendant le psaume, de jeunes handicapés me donnent les larmes aux yeux en faisant de l'expression corporelle sur le refrain... Un très bel alléluia précédant la lecture de l'évangile, et c'est l'homélie. L'évêque insiste sur l'importance de vivre nos vies de baptisé(e)s, de laisser oeuvrer en nous l'Esprit : "la grâce nous précède".
Après l'homélie, les célébrants regagnent le chapiteau, suivis des confirmands. Moment fort de la chrismation, où chacun de ces adultes reçoit la marque du Christ, l'effusion de l'Esprit des mains de l'évêque ou d'un prêtre ! Les visages, retransmis sur écrans géants, traduisent l'émotion de cet instant. L'Eucharistie qui suit est également très belle, même si je souffre toujours de ne pouvoir y participer pleinement ; j'en souffre d'autant plus que cet évêque qui a consacré le pain et le vin est le même qui m'a exprimé son refus de me voir communier au Christ, y compris à l'occasion d'un baptême, sacrement pourtant commun et... trinitaire.
La bénédiction et le chant d'envoi se déroulent... sous la pluie, qui nous avait épargné jusque là. Les paroisses en extérieur sont évacuées le plus vite possible vers les bus, mais ont le temps d'être mouillées... Dans le chapiteau, à l'abri, nous attendons notre tour, en compagnie de chants et du commentaire de l'organisateur qui nous donne les nouvelles. Enfin, c'est à nous de rejoindre le portail d'entrée, puis le bus, qui nous ramènera à nos pénates.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint Esprit ! Amen.