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lundi 16 avril 2012

Mots d'enfant

Matin de Pâques, je rappelle à ma "grande" (cinq ans et demi) l'importance du jour...
- Aujourd'hui, c'est Pâques, tu sais ce que ça veut dire ?
- Ouiiiiiiiiiiiii (avec un grand sourire), on fait la fête !!
- Et pourquoi ?
- Parce que Jésus, il est résu... rezé... Euh... Il est RE-VIVANT !


*****

Devant son documentaire sur les "bébés animaux", qu'elle me réclame régulièrement, on voit passer des vaches de diverses sortes et diverses couleurs... A un moment, je vois ce que je pense être des charolaises (en fait probablement des chillingham, je crois que le documentaire a été tourné en Angleterre), je lui demande :
- Tu sais comment elles s'appellent, les vaches blanches, là ?
- Euh...
- Comme chez Papi et Mamé...
- Euh... Des vaches natures ?!


*****

Fin de journée, retour à la maison :
- C'était bien l'école aujourd'hui ?
- Oui ! Avec Gabrielle, on a fait une activité... On a fait un bonhomme !
- Ah ? Et comment ?
- Ben, elle nous a donné du papier de luge et...
- Du quoi ??
- Du papier de luge ! Et puis on l'a plié, froissé, et on a fait un bonhomme...
- ...
Une semaine après, ma fille revient de l'école avec une statuette figurant un danseur... En papier d'alu !

lundi 11 juillet 2011

Monter les lumières

Voilà quelque temps que nous avions laissé notre icône bien sombre... Il est temps de remédier à cela !

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Puisque nous nous sommes éloignés de Dieu, avec les ténèbres, et que nous continuons à prier, il est temps de revenir vers lui. Tel le fils prodigue, qui vient demander pardon et sera revêtu d'habits somptueux ; ou plus prosaïquement, tel le fidèle qui vient demander le sacrement de réconciliation et se relève de nouveau revêtu de l'Esprit Saint, l'icône va recevoir de nouvelles couleurs, plus claires, qui vont peu à peu dessiner les différents détails du personnage ou de la scène représentée.

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Techniquement, c'est l'étape qui prend le plus de temps : après avoir redessiné en rouge les traits[1], l'iconographe applique successivement plusieurs couches de couleurs, d'abord la couleur de base choisie pour chaque vêtement, et de l'ocre jaune pour les parties chair, puis des couleurs de plus en plus claires, en ajoutant régulièrement du blanc. C'est aussi le moment où l'on ajoute les décors et la couleur de fond, quand elle n'est pas dorée. Le relief va ainsi apparaître, les détails prendre forme.

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C'est le symbole du retour vers Dieu, et du travail que fait Dieu en chacun, de la création du Père toujours à l’œuvre dans ceux qui l'acceptent en eux-mêmes. C'est la lumière de la création originelle, de notre nature divine, créée par Dieu à son image, qui transparaît dans chaque pépite de nos vies : un sourire, un geste d'amour, un service, une prière, un chant... Et bien sûr, c'est le grand mystère pascal que nous sommes invités à revivre : Jésus, mort pour nous, dans les ténèbres pendant trois jours, s'est relevé !

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Dans la prière, autant l'étape précédente était difficile, prenante, presque angoissante, autant cette montée des lumières me procure un véritable enthousiasme. La grâce est presque palpable, la concentration est à son comble... C'est l'étape la plus longue, mais où le temps n'a plus la même valeur... A chaque coup de pinceau c'est un peu de Dieu que l'on fait rejaillir, par delà tout ce qu'on l'on a pu faire de difficile, peu reluisant ; à chaque touche de couleur c'est un peu d'amour que l'on donne au destinataire de l'icône. Il n'est pas rare que je me relève au bout de plusieurs heures, le poignet et la nuque ankylosés, mais avec au cœur la joie que peut prodiguer cette montée.

L'icône prend forme, prend corps... Mais ce n'est pas fini...

Notes

[1] Dans la technique traditionnelle, l'icône est engravée, le dessin perdure donc même pendant les ténèbres

dimanche 24 avril 2011

Anecdotes pascales

Que de joie aujourd'hui ! Bien sûr c'est Pâques, me direz-vous, normal d'être en joie en ce jour lorsqu'on fait partie de la chrétienté... Oui, mais parfois pas si simple. Et pourtant aujourd'hui, beaucoup de raisons de joies, de vraie joie, profonde, durable, qui fait vivre...

D'abord, le pasteur a prêché sur Ezéchiel 37, 1-14. Même s'il avait lu les textes du jour avant... Et ça, franchement, une prédication pascale pareille, c'est vraiment pas courant. Et intéressant, un vrai régal pour les neurones, pour le cœur, pour l'esprit !

Ensuite, il a oublié LE chant qu'on attendait tous, le chant réformé de Pâques par excellence, j'ai nommé A toi la gloire... Petite déception. Du coup, en famille, une dizaine réunis autour de nos aïeux (parents, grands-parents et arrières-grands-parents !), au milieu de la salle de restaurant de la résidence où ils logent, nous voici à reprendre ce chant, à pleine voix, au moment du dessert ! Grande joie, qui efface l'amertume de ne pas avoir vu la famille réunie au culte, pour fêter la résurrection avant de fêter la bonne chère...

Joie de la communion, quand pendant la Sainte Cène, au passage du pain, chacun échange avec son voisin : "Il est ressuscité" ; "Il est vraiment ressuscité !" Quelques mots qui prennent alors tellement de sens...

Et puis ces deux messages, deux textos pas vraiment inattendus, mais tellement bienvenus ! Les lire, y répondre fut une joie profonde, un vrai bonheur de partager la fête du Ressuscité avec ces deux amies particulièrement chères à mon coeur. Merci encore !

Chers amis, en ce temps pascal, que la grâce et la joie du Ressuscité vous comblent et vous accompagnent sur les chemins qui sont les vôtres...

dimanche 04 avril 2010

Il est ressuscité !

Il est vraiment ressuscité... C'est la meilleure nouvelle de ce début d'année, non ?

Heureuses Pâques à tous !

dimanche 14 février 2010

Un lapin, dites-vous ?

Temps compressé, temps en retard, temps accéléré, temps qui file, temps qui passe... "Je suis en retard" disait le lapin d'Alice...

Une petite Marion a rejoint sa grande soeur, et depuis deux semaines, plus rien n'est pareil. Les tétées rapprochées, les nuits perturbées, on oublie vite quand les bébés grandissent ! L'organisation de notre famille n'a plus rien à voir. Nouvelle répartition des tâches entre les parents, nouveau rôle pour chacun, nouvelle responsabilité pour Nathalie qui est devenue "la grande"... Le temps fera-t-il réellement son oeuvre ? Pourrai-je m'habituer à avoir deux petites, donner à chacune son temps sans prendre à l'autre ce qui lui est nécessaire ?

Se joint à cette accélération la préparation d'un examen... Nouveau Testament, fin du semestre d'automne, sanctionné par un devoir écrit, mardi matin. Je suis en retard dans mes révisions ! Il est à la fois loin et si près, le temps où je révisais pour mes examens, lors de mes études supérieures ! Temps qui approche inexorablement, et l'impression que jamais mon esprit ne sera prêt à répondre à toutes les questions imaginables...

Enfin, retour du temps de l'Eglise... Ce matin le prêtre annonçait le mercredi des cendres, déjà ! Un nouveau Carême, nouveau temps de préparation à accueillir le Christ Ressuscité. Noël me semble encore si proche, la neige qui subsiste dehors y est peut-être pour quelque chose ? Je voudrais avoir le temps, prendre le temps... De préparer cette fête dignement, de méditer ces quarante jours si particuliers. Je rêve de passer quarante jours "au désert", en retraite, prendre du temps pour moi, pour Lui, pour apprendre à L'écouter...

Mais où est passé le temps ?

dimanche 19 avril 2009

Joyeuses Pâques ! Et Divine Miséricorde...

J'en connais qui, en lisant le titre de ce billet, vont crier au scandale : "Mais n'importe quoi, Pâques c'était la semaine dernière..." Eh non ! Pas pour tout le monde... Chez les orthodoxes, et les chrétiens dits "de rite oriental" (1), Pâques était fêté aujourd'hui. Ainsi donc, tous les chrétiens sont aujourd'hui entrés dans le temps de Pâques, temps de fête de l'Eglise par excellence ! Soyons dans la joie du Seigneur !

Par ailleurs, aujourd'hui, c'est le dimanche de la Divine Miséricorde chez les catholiques. Je l'ai découvert très récemment... Il s'agit d'une fête instituée par Jean-Paul II en 2000, lors du temps de Pâques, à l'occasion de la canonisation de Soeur Faustine (2). J'apprécie beaucoup le fait de rappeler que Dieu est infiniment miséricordieux... Evidemment, cela ne fait pas des chrétiens de meilleurs hommes que les autres ; cela ne doit pas non plus nous autoriser à pécher volontairement, sous prétexte que "de toutes façons nous serons pardonnés" ! Mais cela représente un tel espoir dans notre vie de tous les jours ! Nous n'avons plus à nous soucier de nos mauvaises actions passées, nous n'avons pas à craindre de punition ou de quelconque châtiment, puisque Dieu est tellement bon qu'Il nous suffira de nous repentir sincèrement, et nous placer sous son autorité, pour être pardonnés...

Si je puis me permettre, en célébrant cette Divine Miséricorde, je trouve que les catholiques se rapprochent du "Sola Gratia" protestant... Un pas de plus vers l'oecuménisme ?

(1) J'ai entendu cette dénomination mais je ne sais pas réellement ce que cela signifie, si certains veulent éclairer ma lanterne et m'éviter des recherches, je leur vaudrai une reconnaissance sans bornes !

(2) Religieuse polonaise de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde, béatifiée en 1993 puis dernière sainte canonisée au XXe siècle

dimanche 12 avril 2009

Il est vivant !

Et c'est une telle fête, qu'elle va durer cinquante jours... Et que la société civile en a gardé rien moins que trois jours fériés : lundi de Pâques, Ascension et lundi de Pentecôte !

Joyeuses Pâques à tous !

samedi 11 avril 2009

L'attente

Pendant le Carême, j'ai médité sur la vie de Jésus au désert, sur ma propre existence et mon besoin de "désert", de temps en temps. J'ai cherché à approfondir ma prière, m'approcher de Dieu, recevoir sa Parole et la mettre en pratique. J'ai découvert mon propre chemin à ses côtés ; expérimenté la difficulté de répondre un véritable "oui", de suivre l'exemple de Marie lors de l'Annonciation.

Les Rameaux sont une grande joie, rappel de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. C'est aussi un rappel de tout ce qui peut être joyeux dans ma vie en communautés chrétiennes : mon baptême, ma profession de foi, ma confirmation, et chaque événement qui me fait participer à la joie de la présence christique au sein d'une communauté.

L'entrée dans le Triduum pascal, le jeudi saint, puis la Passion du Christ, le vendredi saint, sont autant de moments forts : en signification, en prière, comme en ressenti. Les rites sont volontairement particuliers : lavement des pieds, chemin de croix, veillée de prière de la Passion aux bougies ou au contraire, en éteignant symboliquement tous les cierges...

Lorsqu'arrive le samedi saint, le temps est suspendu... La douleur de la crucifixion et de la mort du Christ a pétrifié les apôtres. Ils se terrent, transis de peur, redoutant l'avenir. Les femmes se relaient au tombeau, veillant le corps de leur maître mis à mort. Le doute envahit tous les coeurs. Comme eux, je suis dans l'expectative. Bien sûr, j'ai pour moi l'avantage de connaître la suite : demain, nous allons fêter Jésus ressuscité ! Mais aujourd'hui, le doute me gagne : si je suis capable moi aussi, de renier Jésus, de lui dire non, de refuser sa main tendue, et finalement de le laisser mourir, saurai-je le voir ressusciter ?

Alors, aujourd'hui, si j'ai une chose à demander dans ma prière, c'est de garder confiance. Même dans l'adversité. Même quand j'ai l'impression que tout tourne mal, que le ciel me tombe sur la tête, que je ne vaux rien, garder l'espoir de la résurrection...