jeudi 25 novembre 2010

Efficacité éducative

Un garçon a de si mauvaises notes en mathématiques que ses parents décident de l'enlever de l'école secondaire pour le mettre dans une école catholique réputée.

Sur son premier bulletin, ils découvrent stupéfaits et heureux, que leur fils a récolté des notes presque parfaites dans toutes les matières. Ils l'interrogent et le garçon leur répond : "Vous savez, quand je suis allé à la chapelle du collège et que j'ai vu ce pauvre homme cloué sur une croix, j'ai immédiatement compris, qu'ici, les profs ne rigolaient pas !".

mercredi 20 octobre 2010

Pierre qui roule...

Jésus prêche au Temple et on lui amène une femme adultère[1]. Les pharisiens essaient de le piéger, et Jésus leur répond en les renvoyant à leur propre vie, leurs propres manquements, leur incapacité à juger cette femme : "Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre". Alors, beaucoup s'en vont, à commencer par les plus anciens...

Soudain une petite pierre, un tout petit caillou, roule jusqu'à buter doucement aux pieds de la femme. Toute l'assistance, médusée, se tourne vers la personne responsable de ce geste inattendu !

Alors Jésus lève les yeux aux ciel, se retourne et soupire "Maman..."

Notes

[1] Jean 8, 1-11

samedi 26 décembre 2009

Bonne nouvelle...

Noël... Avent... Achats, décoration, préparation, rangement, changement...

Noël... Offrir... Réflexion, idées, achats (bis), emballage, mise au pied du sapin...

Noël... Se rassembler... Discussion, organisation, achats (ter), disposition de la table, cuisson...

Tout ça a comme un goût d'amertume, chaque année un peu plus... De vide, spirituel comme dans le portefeuille... Même si... Même si chaque dimanche de l'Avent les prédicateurs nous exhortent, tels Jean Baptiste, à "préparer le chemin du Seigneur"... Un goût de solitude... Qu'ai-je fait ? Où sont mes amis, ma famille, ceux que j'aime vraiment ?

J'en viens à me dire... Noël, c'est pour les enfants. Pour l'étincelle qui brille dans leurs yeux quand on installe le sapin, la crèche... Le sourire qui éclaire leur visage quand on allume les bougies, les guirlandes lumineuses... L'excitation quand ils guettent dans les rues les apparitions des pères Noël sur les murs ou les toits...

Oui mais... Il me suffit d'être là pour l'eucharistie... Il me suffit de voir le sourire sur le visage du pasteur qui nous annonce "un enfant vous est né, un Fils vous est donné"... Et instantanément, mon coeur en berne se gonfle de joie. Oui, c'est Noël, et nous avons la chance d'avoir reçu cette Bonne Nouvelle !! Cette joie qui nous est donnée, gratuitement, sans attendre de retour, par les plus petits, elle est là, à portée de main, à portée de coeur !

Bonne Nouvelle... pour tous les peuples ! Et c'est à nous qu'il incombe de la propager...

dimanche 04 octobre 2009

L'art oratoire et celui d'élision

Ils sont forts, ces prédicateurs ! Donnez-leur les textes du jour, mettez-les devant un ambon ou sur une chaire, tentez-les un peu sur un point de dogmatique et de sociologie, et ils vous font un discours passionné à faire frémir la personne la plus endormie de l'assistance... Le tout en éludant allègrement un passage des textes pour mieux insister sur ce qui les intéresse.

Les textes du jour, aussi bien dans l'Eglise catholique que dans l'Eglise réformée, comprenaient l'évangile de Marc 10, 2-16 :

Un jour, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »

Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme. A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »

De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »

On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Aussi bien le prêtre que le pasteur ont passé sous silence le dernier passage, les versets 13 à 16, parlant des enfants. Tous les deux se sont focalisés sur l'histoire de couple, le piège tendu à Jésus par les Pharisiens, et dans lequel il est si facile de tomber à notre tour en cherchant à interpréter et actualiser la scène. Pourtant, à l'époque, quoi de plus insignifiant qu'un enfant ? Ce sont des éléments négligeables et négligés, ils ne sont pas écoutés, doivent se taire, laisser discuter les adultes...

Dans ce texte, davantage qu'une morale sur la vie de couple, Jésus s'intéresse aux plus petits, aux personnages méprisés de son époque : les femmes et les enfants. Les hommes vont à la synagogue, discutent des enseignements religieux, peuvent entrer dans le Temple à Jérusalem... Les disciples de Jésus ? Encore des hommes, qui repoussent les femmes lorsqu'elles veulent approcher, qui vont vérifier leurs dires lorsqu'elles rapportent la nouvelle du tombeau vide... De même, dans ce passage, est dit "on présentait" (verset 13). Qui est ce "on" qui veut approcher de Jésus ? Probablement des mères accompagnant leurs enfants... Elles ne valent pas la peine d'être reçues, les disciples veulent les écarter pour profiter de l'enseignement du Maître, ils sont sérieux, eux ! Ils me font penser au businessman du Petit Prince, qui n'arrête pas de répéter "Je suis sérieux, moi !"...

Alors, oui, mon Père, on peut justifier les positions de son Eglise sur le sacrement du mariage, sans jamais le citer. Faire une homélie en trois points sur le sommet particulièrement haut proposé par Dieu, le long et difficile chemin pour y parvenir, et la nécessité d'avancer en tenant compte de ceux deux paramètres, sans les fausser. Oui, on peut parler de la dernière encyclique du Pape, Caritas in veritate, en suggérant rien moins que la démarche de Dieu lui-même, de la miséricorde apportée pour supporter les exigences qu'Il nous donne. Mais que faites-vous des souffrances qu'endurent chaque jour ceux qui ont fait des erreurs, qui succombent à une situation intenable, et se trouvent de fait mis au ban d'une Eglise qui par ailleurs prône la protection des plus faibles ? Peuvent-ils encore espérer le pardon ?

Oui, cher pasteur, on peut à l'inverse justifier le divorce, en disant que la répudiation du temps de Jésus n'avait rien à voir avec le divorce d'aujourd'hui ; que c'était une histoire d'hommes et que les femmes n'avaient pas leur mot à dire, alors qu'aujourd'hui, trois divorces sur quatre sont demandés par des femmes ; qu'au lieu de tomber dans le piège des Pharisiens, Jésus leur répond en remettant un peu d'égalité entre homme et femme. On peut reprocher à l'Eglise catholique d'avoir fondé sa théologie du sacrement de mariage essentiellement sur ces quelques versets, alors qu'a priori, le mariage au temps de Jésus n'avait rien à voir avec ce qui s'est fait par la suite chez les chrétiens (encore que, en termes de mariages arrangés, de répudiation plus ou moins sévère, les histoires des nobles du Moyen Age et de la Renaissance ne devaient pas avoir beaucoup à envier au monde juif du temps de Jésus). On peut saluer le divorce comme une avancée, un droit à la vie pour les femmes victimes de violences conjugales. Mais alors, quelle valeur donner au mariage ? Quelle crédibilité donner à l'engagement promis, lorsqu'un couple s'unit devant Dieu ?

Et enfin, pour revenir aux quelques versets passés sous silence, quid des enfants ? Doivent-ils être les victimes d'un couple se disputant sans cesse, voire les prenant à partie ? Ou bien déchirés entre deux milieux, deux maisons, deux familles recomposées ? Ne doivent-ils pas être notre priorité ? En tant que plus petits, nous nous devons de les protéger, les aimer, prier pour pouvoir leur partager un peu de cet Amour immense auquel nous croyons... Ecouter aussi leur simplicité, leur naïveté, leur efficacité brutale parfois... Et si c'était eux qui nous donnaient les bonnes réponses ?

dimanche 06 septembre 2009

Ouvre-toi !

Effata, "ouvre-toi", c'était les seules paroles de Jésus dans l'évangile d'aujourd'hui, tant à l'église qu'au temple (Marc 7, 31-37). En écho au texte d'Esaïe, "les yeux des aveugles verront clair, les oreilles des sourds entendront" (Esaïe 35, 5-7), Jésus soigne dans ce passage un homme sourd et presque muet. Comme pour se conformer au handicap de cet homme, Jésus pour le soigner prononce très peu de mots, il fait essentiellement des gestes.

Ouvre-toi ! C'est une invitation à ne pas rester sourd au quotidien. Jésus nous invite à ne pas devenir sourd, ne pas céder aux habitudes, ne pas s'endormir dans la routine ; au contraire, retrouvons notre faculté d'écoute, prenons garde à nos gestes empreints d'habitude... Réfléchissons un peu mieux aux raisons que nous avons de faire nos gestes journaliers. Le prêtre disait ce matin "comment s'habituer à entendre 'Ceci est mon corps, livré pour vous' ?"... J'ajouterai que si nous sommes attentifs, nous ne pouvons qu'adorer Dieu et louer son Amour, car notre condition humaine ne nous laisse pas imaginer l'acharnement avec lequel Dieu nous aime, malgré tous nos manquements, nos refus conscients ou non...

Ouvre-toi ! C'est une incitation à ne pas être chrétien tout seul. Chacun a sa façon de vivre sa foi. C'est un sentiment, des croyances, des convictions tellement profondes que pour beaucoup cela reste un tabou de parler de Dieu. Mais un chrétien ne peut pas rester isolé : s'ouvrir à la communauté, c'est aussi s'enrichir, prier pour les autres, avec les autres...

Ouvre-toi ! C'est une exhortation à montrer l'Amour de Dieu qui nous fait vivre, à nos parents, familles, amis, entourages personnel ou professionnel... Faire parler l'Esprit Saint, briser les frontières, les tabous, les barrières. Accueillir l'autre comme mon frère, passer par dessus les considérations sociales, les apparences ! Faire des efforts pour contrer les handicaps, tout ce qui met à l'écart...

En bref, une fois encore, les deux prédications étaient complémentaires... "Ouvre-toi", c'est autant vers l'extérieur que vers l'intérieur, autant pour ouvrir grand la porte de son coeur à l'Esprit de Dieu qui est en nous, que pour faire tomber les masques, ne pas craindre la contagion mais partager l'Amour de Dieu largement autour de nous. Vaste programme ! Voilà qui promet de larges horizons, de belles idées en perspective pour cette rentrée, de quoi se renouveler (merci Edmond !)...

dimanche 26 avril 2009

Etats d'âme

Voici un chant (et sa transcription) que j'aime particulièrement écouter lorsque j'ai besoin d'un soutien...

Qui pourrait combler le vide

Ton coeur est comme enfermé dans une grande forteresse,
Tu as construit un grand mur pour que plus rien ne te blesse
En apparence tout va bien, personne ne voit ta tristesse,
Mais là au fond, tout au fond, tu veux cacher tes faiblesses

Qui pourrait combler le vide de mes jours longs et arides,
Qui pourrait me donner les clés de la vraie liberté ?
J'ai perdu le sens du bonheur, le pire ou le meilleur,
Mais où sont donc les vraies valeurs... qui m'emmèneraient ailleurs ?

J'ai besoin d'un libérateur (bis)

Finie cette vie de mensonges, découvrir la vérité ;
Si je me sens en danger, de toi je veux m'approcher
Tu étais Dieu et pourtant, pour moi tu as tout quitté,
Alors garderais-je au fond ce que tu as déjà porté ?

Jésus peut combler le vide de mes jours longs et arides,
Jésus peut me donner les clés de la vraie liberté !
Je retrouve le sens du bonheur et j'avance vers le meilleur,
Où sont déjà les vraies valeurs qui m'emmèneront ailleurs

Jésus est mon libérateur (bis)

mercredi 15 avril 2009

Bulletin scolaire

La mère de Jésus reçoit le bulletin scolaire de son fils :
- Math 3/20 : multiplie les pains à volonté mais ne sait toujours pas faire une division.
- Chimie 2/20 : transforme l'eau en vin et incite tous ses petits copains à l'alcoolisme.
- Sport 0/20 : ne sait toujours pas nager et ne pense qu'à faire rire ses camarades en marchant sur l'eau.

Marie regarde alors sévèrement son fils et lui dit :
- Avec un bulletin comme ça mon garçon, tu peux faire une croix sur tes vacances de Pâques !

samedi 11 avril 2009

L'attente

Pendant le Carême, j'ai médité sur la vie de Jésus au désert, sur ma propre existence et mon besoin de "désert", de temps en temps. J'ai cherché à approfondir ma prière, m'approcher de Dieu, recevoir sa Parole et la mettre en pratique. J'ai découvert mon propre chemin à ses côtés ; expérimenté la difficulté de répondre un véritable "oui", de suivre l'exemple de Marie lors de l'Annonciation.

Les Rameaux sont une grande joie, rappel de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. C'est aussi un rappel de tout ce qui peut être joyeux dans ma vie en communautés chrétiennes : mon baptême, ma profession de foi, ma confirmation, et chaque événement qui me fait participer à la joie de la présence christique au sein d'une communauté.

L'entrée dans le Triduum pascal, le jeudi saint, puis la Passion du Christ, le vendredi saint, sont autant de moments forts : en signification, en prière, comme en ressenti. Les rites sont volontairement particuliers : lavement des pieds, chemin de croix, veillée de prière de la Passion aux bougies ou au contraire, en éteignant symboliquement tous les cierges...

Lorsqu'arrive le samedi saint, le temps est suspendu... La douleur de la crucifixion et de la mort du Christ a pétrifié les apôtres. Ils se terrent, transis de peur, redoutant l'avenir. Les femmes se relaient au tombeau, veillant le corps de leur maître mis à mort. Le doute envahit tous les coeurs. Comme eux, je suis dans l'expectative. Bien sûr, j'ai pour moi l'avantage de connaître la suite : demain, nous allons fêter Jésus ressuscité ! Mais aujourd'hui, le doute me gagne : si je suis capable moi aussi, de renier Jésus, de lui dire non, de refuser sa main tendue, et finalement de le laisser mourir, saurai-je le voir ressusciter ?

Alors, aujourd'hui, si j'ai une chose à demander dans ma prière, c'est de garder confiance. Même dans l'adversité. Même quand j'ai l'impression que tout tourne mal, que le ciel me tombe sur la tête, que je ne vaux rien, garder l'espoir de la résurrection...

mercredi 08 avril 2009

Expérience du silence

Je suis à l'église de mon quartier, pour un temps d'adoration du Saint Sacrement. Une dizaine de personnes se trouvent là en même temps que moi, assises ou agenouillées. Un prêtre est là également, proposant le sacrement de réconciliation. Dehors, les voitures passent dans la rue, juste au pied de l'entrée de l'édifice.

J'entre peu à peu en oraison. Saluer le Christ, le remercier pour la semaine passée... Louer sa puissance, le "hasard" dont il joue pour nous répondre, les "clins-Dieu" qu'il m'adresse régulièrement... Ouvrir mon coeur à cet ami, toujours fidèle, si précieux... "Je l'avise et il m'avise" disait le curé d'Ars lorsqu'on lui demandait ce qu'il faisait pendant ce temps passé devant la croix... Mon esprit se détache de mes prières, entre dans cette résonnance si particulière, que je commence à connaître, où je n'ai plus conscience du temps ni de mon environnement, juste de quelque chose d'intime entre Lui et moi.

Tout d'un coup, un sursaut. Il se passe quelque chose d'inhabituel. Un silence... assourdissant. Mes oreilles sont à l'affût du moindre son, mais rien. Le murmure de la confession s'est tu. Aucun toussotement, aucun froissement de vêtement ne trahit la présence de mes voisins. La ventilation du chauffage du bâtiment s'est coupée. Même dans la rue, aucune voiture ne passe, le bourdonnement habituel de la ville s'est éteint. Le Silence... Je retiens mon souffle et pense au futur prophète Samuel : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute" (1 Samuel 3, 10)... Ce silence me semble tellement vivant !

Plus tard, je demanderai à une amie : "vous avez perçu aussi ce silence soudain pendant l'adoration ?". Elle me regardera, l'air surpris, puis me répondra "non" avec un grand sourire...

lundi 16 mars 2009

Pour retrouver le sourire...

... quoi de mieux que de se rappeler que Dieu aime chacun de nous ?

Plus que personne

Ton coeur est-il chargé, ton âme entière blessée ?
Les gens t'ont rejeté(e), indigne d'être aimé(e)...

Regarde à lui, oui là, tout près de toi !
Approche de lui, et cours, cours dans ses bras...
Plus que personne il t'aime, mieux que tout autre il t'aime,
Dès le début tu comptais, il ne t'a pas oublié(e) !

Ton coeur est-il pesant, l'avenir inquiétant ?
Ta vie sans importance n'attire que le silence...

Regarde à lui, oui là, tout près de toi
Approche de lui, et cours, cours dans ses bras !
Plus que personne il t'aime, mieux que tout autre il t'aime,
Pour toi il a tout donné, son amour il a prouvé,
Pour que dans ce regard vrai, tu puisses enfin exister !