mardi 16 juillet 2019

Taizé aux bains

Petite histoire qui date d'il y a dix-huit mois... Anecdote rafraîchissante et douce, surtout au regard des quelques mois que nous avons vécu depuis !

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lundi 24 octobre 2016

La base

Souvent mes amis ou connaissances athées me demandent ce qu'est la foi, comment on fait pour l'avoir, si c'est plus facile... Je ne sais pas trop répondre, car je ne me souviens pas vraiment avoir "trouvé" la foi... J'ai pu m'en éloigner, mais mon bagage était toujours là, même si j'avais un passage "au désert"... C'était comme un ami qu'on a un peu perdu de vue, un coffre au trésor qu'on a laissé prendre la poussière dans un coin plus délaissé de la maison...

Et puis je me dis que c'est comme une base. Un fondement, des fondations. C'est peut-être là que la parabole de la maison sur le roc prend tout son sens... C'est là que je reviens, au fond de moi. Quand je perds pied, quand j'ai l'impression de ne plus savoir où aller... Quand trop de choses arrivent d'un coup et que je ne sais plus dans quel ordre les prendre... Ou quand la joie me transporte !

J'aime travailler en musique. Et comme beaucoup d'informaticiens aujourd'hui, je travaille en "plateau"[1], ce qui rend quasiment obligatoire le port du casque pour pouvoir focaliser son attention sur ses tâches... J'ai mes préférences, mes listes de musiques et chants favoris... Mais quand je ne sais plus quoi mettre, quand j'ai besoin d'apaisement, de calmer mon coeur et mon esprit qui s'emballent, c'est vers Taizé que je me tourne...

Gloria... Et in terra pax (Youtube)

Gloria, gloria, in excelsis deo,
gloria, gloria, alleluia !
Et in terra pax hominibus
bonae voluntatis.

Gloire, gloire, au plus haut des cieux,
gloire, gloire, alleluia !
Et paix sur la terre aux hommes
de bonne volonté.

"Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté"... C'est ce message que je voudrais porter... Universel, sans distinction, dans la richesse de nos différences, de nos talents... On en a besoin plus que jamais, non ?

Note

[1] Pour ceux qui ne connaissent pas, vous imaginez des rangées de bureaux, alignés trois par trois, sur des dizaines de mètres de long. Actuellement nous sommes environ 80 personnes, sans aucune séparation (cloison, paravent ou autre). Vous imaginez le bruit et la nécessité de s'isoler, au moins partiellement, pour se concentrer sur une tâche de réflexion comme peut l'être le développement...

jeudi 08 mars 2012

Valeur(s) ?

Fichier audio intégré

Ce sont des gens sans importance
avec des gestes quotidiens
qui font renaître l'espérance
et le bonheur entre leurs mains.

Ce sont des gens sans artifices
qui vous sourient quand ils sont bien
et vont cacher leurs cicatrices
parmi les fleurs de leur jardin.

Ils ont le coeur un peu fragile
et la pudeur de leur chagrin
leur donne un doux regard tranquille
un peu lointain...

Ce sont des gens sans importance
et qui parfois ne disent rien
mais qui sont là par leurs silences
quand ils sont loin.

Moi j'ai le coeur en plein décembre,
l'ami Pierrot s'en est allé
en emportant mes chansons tendres
et ton passé

et tous les mots sans importance
qui résonnaient dans la maison
mais qui sont lourds de son absence
dans ma chanson.

C'est peut-être à ceux-là qu'on pense
quand la mort vient rôder pas loin
en emportant notre insouciance
un beau matin ;

à tous ces gens sans importance
avec lesquels on est si bien
qui font renaître l'espérance
et sans lesquels on n'est plus rien.

Yves Duteil, Les gens sans importance (L'air des mots)

Je crois que j'aimerais bien être sans importance... Pensées, lecture, écoute croisées : 1 Corinthiens 1, 27 ; Isaïe 49, 14-16...

vendredi 02 décembre 2011

Chant

C'est le chant de la vie qui résonne comme un cadeau... C'est lorsqu'on perd certaines capacités qu'on en découvre les merveilles !

Intouchables... C'était le chant de ce soir, un hymne à l'amour vrai, à la reconnaissance de chacun. Donner à chacun sa juste place, ne pas s'arrêter au "pas possible", "pas convenable"... Etre vrai. N'avoir aucune pitié, disait le personnage dans le film. Pas de pitié, pas de gêne, pas de sentiment dégoulinant ; juste deux hommes qui se battent pour trouver une raison.

Chanter encore, de tout son coeur. De la soul, du chant grégorien, du rock, du gospel, du rap, de l'opéra, du slam... Faire donner cette voix pour s'exprimer. Rendre grâce pour ce que l'on est, au plus profond de soi. Recevoir la vie comme un chant, tantôt en ut majeur, tantôt en sol mineur ; élancé comme un allegro, ou doux comme un pianissimo. Faire vibrer ce que l'on a, pour ressentir cette Présence en soi. Donner encore, faire jaillir cette puissance, chanter de tout son corps ! Ou encore, chantonner, murmurer, fredonner, tout bas, en sourdine, en musique de fond, ce réponds de méditation, cette phrase qui nous a parlé et qui nous modèlera pour la journée.

Chantez la vie ! :)

mercredi 14 septembre 2011

Taizé - Carnet de voyage - Dimanche 28 août 2011

Provocation ? Test ? Grande première ? Peut-être un peu de tout ça... Ou pas. Juste l'impression, profonde, d'être à ma place. A cet instant là, dans ce lieu là, dans cet esprit là. Puisque la communauté le vit comme cela, puisque j'en suis si proche...

Pendant l'eucharistie, j'ai vécu en catho. Je sentais bien mes camarades un peu perdus, à côté de moi, eux qui ne connaissaient que le culte réformé étaient surpris par mes gestes, mes répons... Les chants, ces fameux chants méditatifs qui rendent Taizé célèbre, rythmaient la messe. C'était un peu étrange, pour moi, de voir à quel point la liturgie peut, d'un coup, paraître "simple", lorsqu'on la vit ainsi. Multilingue : pas d'homélie mais le silence, celui qui permet de réfléchir sur le texte, revoir son moment de retraite, comprendre peu à peu la Révélation, dans toute sa profondeur.

Taizé, mélange des genres... Compromission ? Relativisme ? Ou juste vivre pleinement le fond de la foi chrétienne, sans fioriture, sans bisbille. Ici, personne ne demande la confession de l'autre. Ni son job, ses peurs, sa situation de famille... D'ailleurs, on ne demande pas, on offre. On offre à l'autre ce qu'on est. Et comme chacun fait pareil, tout le monde apprend de la façon la plus simple et merveilleuse qui soit, au contact de l'autre, des autres, autant qu'à celui du Tout Autre.

J'ai grandi, un peu. C'est le moment. Le bon moment. Communion. Première communion... Goûter, pour la première fois, au Pain de Vie. Surprise. Joie. A cœur ouvert. Pleine conscience de ce trésor que je vis.

Dimanche à Taizé, c'est aussi les départs. Larmes, séparations, sacs à dos, trafic intense. Une joyeuse ruche. Dont chaque abeille va aller porter du fruit. Chacune à sa place.

mercredi 07 septembre 2011

Taizé - Carnet de voyage - Samedi 27 août 2011

Sécheresse. Vide. Les chants, toujours, que j'apprécie, que je chante mais qui me semblent si lointains. Le temps de silence me paraît dramatiquement vide, autant que mon esprit. J'aime être là, j'aime beaucoup ce lieu mais ne ressens plus rien. Désarroi qui s'ajoute lors de la distribution de la communion, inattendue. Je sais que du pain est aussi proposé pour ceux qui ne prennent pas l'eucharistie. Hésitation, mais finalement sans communier.

Révélation. Temps d'échange, de partage, d'écoute... Enseignement d'un frère sur la Résurrection (comme tous les samedis à Taizé, apprends-je).

"Dieu nous aime, non pas pour ce que nous sommes, mais parce que nous sommes."

Une intuition, une parole lue, mais ici répétée, donnée, dite avec une telle assurance que cela libère l'esprit... L'Amour de Dieu est premier, et cause de notre comportement chrétien... ou en tout cas, devrait l'être.

Partage. Petit groupe, avec un prêtre drômois et quelques lycéens. Echange sur les difficultés de témoigner, d'affirmer être chrétien dans un monde athée.

Rencontre. Avec un frère, surprenant échange. Pendant quelques instants, être proche, discuter de questions théologiques profondes. Découvrir un peu plus la communauté, s'entendre confirmer des intuitions, se rassurer tout en remettant en cause des propos que je trouvais choquants... Me sentir, une fois de plus, chez moi à Taizé, avoir la confirmation d'une démarche sensiblement équivalente à la mienne. Lire, entendre les frères m'aide à mieux me comprendre moi-même !

Surprise. Après hésitations, j'assiste à mon premier office luthérien... en allemand. Je n'ai pas compris un traître mot de la prédication. Mais l'office est intéressant, à mi-chemin entre réformé et catholique. Et comme l'Eglise Réformée est en pleine communion avec l'Eglise Luthérienne, je sais que je peux communier. Grande première pour moi : ils utilisent des hosties, et communient sous les deux espèces, par intinction[1] ! Le Christ est parfois surprenant dans ses appels...

Prière du soir. Samedi soir à Taizé. J'ai versé une larme lorsque les enfants, allumant leur cierge au cierge pascal[2], ont transmis à l'assemblée la lumière de la Résurrection. Les plus petits d'entre nous ont cette responsabilité de transmettre la lumière, celle du Christ vivant. L'église s'illumine de mille petites flammes, de proche en proche... Joie... Espoir... Envoi en mission.

Notes

[1] Terme à retrouver dans le mini-dico

[2] ou ce qui représente dans l'église la lumière pascale...

vendredi 02 septembre 2011

Taizé - Carnet de voyage - Vendredi 26 août 2011

Au coeur des vacances en famille, quelques jours pour moi. Une respiration. Un ressourcement, espéré, attendu, sur une colline bien connue.

C'est un lieu où les différences sont gommées, où personne ne me demande ma confession, où chacun prie avec ses frères, ensemble et différemment... Un lieu unique où les chants portent la prière, où l'on peut se laisser aller, plonger, veiller, "lekh lekha", aller vers soi... Où la lumière est douce, les bougies rassurantes, attirantes, comme autant de petites flammes d'Esprit qui n'attendent que nous !

On est entrés ensemble pour la prière du soir, tous les sept, des ados aux pasteurs. Trempés par la pluie qui tombait sans discontinuer depuis l'après-midi, tremblants de froid et pas vraiment rassurés sur notre séjour.

Les frères sont sortis, les chants ont continué. J'ai quitté l'église plus de deux heures après, n'ai réalisé qu'après que j'avais la gorge sèche ! J'ai plongé. Tour à tour espoir, bilan, regrets, questions... Chants ou bien gorge nouée, silence, joie ou hurlement intérieur...

Oui, ça fait du bien. J'en avais besoin. Alleluia !

mardi 25 janvier 2011

Une église peut en cacher une autre...

Dernier jour de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, jour où les catholiques du monde entier fêtent la conversion de (Saint) Paul... Un éblouissement sur tous les plans, une mise à genoux avant un relèvement pour celui qui deviendrait un des théologiens les plus commentés de toute l'histoire du christianisme !

A genoux, ou en tailleur à même le sol, nous allions l'être dans la petite chapelle que je découvrais... En arrivant, je manifestais mon étonnement devant cette petite chapelle, nichée au creux d'un pâté de maisons... Comment se faisait-il que cette chapelle subsiste alors qu'il devait y avoir une église plus grande à proximité ? C'est ensuite, suivant le prêtre de la paroisse, que j'ai découvert, derrière la douce chaleur de cette douillette et accueillante chapelle, une vaste église contemporaine, magnifique, spacieuse... Quelle joie d'y découvrir le Christ, non crucifié mais resplendissant et bénissant, comme il l'est dans ma propre paroisse !

Après quelques paroles d'explication et de bienvenue, le violon donne le ton, les chants de Taizé sont lancés. Repris spontanément à plusieurs voix, répétés à pleins poumons, emportant peu à peu dans la méditation, ils portent le groupe, laissent descendre l'Esprit au milieu de nous...

Lorsque le dernier chant s'estompe, chacun scrute son voisin. Nous ne nous connaissons pas tous mais sommes là pour apprendre à connaître les autres ! Créer des liens... On prend un verre, un repas, des rendez-vous ; on se promet de recommencer, l'expérience est réussie !

dimanche 15 novembre 2009

Changer ses habitudes...

Dimanche midi, dans une rame de métro, quelque part entre Saint-Lazare et Montparnasse. Les parisiens se croisent et ne se regardent pas, comme d'habitude. Les ados désœuvrés sillonnant la capitale en quête de loisir croisent les familles sur leur trente-et-un, se rendant à une invitation d'amis ou de proches...

Parents et enfant, nous nous rendons au restaurant, pour un repas familial avant que mon beau-père ne reparte pour deux mois en Chine. Le trajet est assez monotone, les tunnels suivent les stations et se ressemblent. La faim commence à aiguiser nos estomacs...

Une femme monte dans la rame et d'une voix claire, avec un accent étranger, commence un discours assez connu : "Bonjour Messieurs, Mesdames, 'scusez moi de vous dérange...". De ma place, je lui tourne le dos, n'entends que le début de la phrase avant de penser avec les clichés que j'ai en tête, "Ca y est, elle va nous dire qu'elle est à la rue, qu'elle a deux enfants en bas âge, etc." Machinalement je fouille pour trouver quelques pièces à lui donner...

Surprise ! Alors que je n'ai pas entendu (ou plutôt pas écouté) la fin de sa phrase, je l'entends entonner... l'Ave Maria de Schubert ! Sans boîte à rythmes, comme le font généralement ceux qui s'essaient à produire de la musique dans le métro... Non, sans artifice, a capella, d'une voix maîtrisée, puissante, sur un ton très juste, avec le respect presque parfait du rythme, le latin des paroles bien plus assuré que les mots hésitants avec lesquels elle se présentait maladroitement...

Je ne me retourne pas, ferme les yeux, écoute ce chant, me laisse prendre par la présence de cette voix, m'imagine aisément dans une église plutôt que dans une rame de métro... Elle termine, le brouhaha habituel reprend ses droits, et dans un contraste saisissant, la chanteuse, dans un français mal assimilé, reprend : "Merci, 'scusez moi de vous dérange, bon voyage...". Alors qu'elle passe à ma hauteur, je m'accorde de lever les yeux. Elle est jeune, habillée sobrement et élégamment. J'ai presque honte de lui laisser ma menue monnaie, maigre récompense pour les quelques minutes de paix qu'elle nous a offertes...

Merci à toi, demoiselle, pour cette belle leçon de vie, de foi, d'espérance !

jeudi 04 juin 2009

Donne-moi l'amour et la folie !

Dieu aime le monde : c'est le thème du Grand Kiff, rassemblement de jeunes protestants qui aura lieu du 18 au 22 juillet 2009 à Lyon.

Voici le chant créé pour la rencontre ; il est librement téléchargeable sur le site du rassemblement.

Refrain :
Dieu a tant aimé le monde
Moi je veux l’aimer aussi
Son pardon, chaque seconde
Nourrit ma foi, mes envies

Il est venu dans le monde
moi je veux l’aimer ici
Il attend que je réponde :
« En toi je choisis la vie ».

1. Donne-moi l’amour et la folie
de tous ceux qui sont pardonnés
de tous ceux qui font de la vie
Une fête, une source à partager

Donne-moi l’amour et la folie
de tous ceux qui vivent apaisés
par toi je chante et dis merci
heureux les fous de liberté

2. Donne-moi l’amour et la folie
D’aimer l’étranger comme un frère
Je veux de pays en pays
Devenir passeur de frontières

Donne-moi l’amour et la folie,
La soif de justice et de paix
De tous ceux qui cherchent aujourd’hui
A embrasser l’humanité

3. Donne-moi l’amour et la folie
De ceux qui osent encore kiffer
Kiffer ça sonne pour toi aussi
Viens avec nous, reste éveillé

Donne-moi l’amour et la folie
De kiffer grave, de kiffer vrai
A l’aube du jour, après la nuit
C’est « Le Grand Kiff » à partager.

dimanche 26 avril 2009

Etats d'âme

Voici un chant (et sa transcription) que j'aime particulièrement écouter lorsque j'ai besoin d'un soutien...

Qui pourrait combler le vide

Ton coeur est comme enfermé dans une grande forteresse,
Tu as construit un grand mur pour que plus rien ne te blesse
En apparence tout va bien, personne ne voit ta tristesse,
Mais là au fond, tout au fond, tu veux cacher tes faiblesses

Qui pourrait combler le vide de mes jours longs et arides,
Qui pourrait me donner les clés de la vraie liberté ?
J'ai perdu le sens du bonheur, le pire ou le meilleur,
Mais où sont donc les vraies valeurs... qui m'emmèneraient ailleurs ?

J'ai besoin d'un libérateur (bis)

Finie cette vie de mensonges, découvrir la vérité ;
Si je me sens en danger, de toi je veux m'approcher
Tu étais Dieu et pourtant, pour moi tu as tout quitté,
Alors garderais-je au fond ce que tu as déjà porté ?

Jésus peut combler le vide de mes jours longs et arides,
Jésus peut me donner les clés de la vraie liberté !
Je retrouve le sens du bonheur et j'avance vers le meilleur,
Où sont déjà les vraies valeurs qui m'emmèneront ailleurs

Jésus est mon libérateur (bis)

lundi 16 mars 2009

Pour retrouver le sourire...

... quoi de mieux que de se rappeler que Dieu aime chacun de nous ?

Plus que personne

Ton coeur est-il chargé, ton âme entière blessée ?
Les gens t'ont rejeté(e), indigne d'être aimé(e)...

Regarde à lui, oui là, tout près de toi !
Approche de lui, et cours, cours dans ses bras...
Plus que personne il t'aime, mieux que tout autre il t'aime,
Dès le début tu comptais, il ne t'a pas oublié(e) !

Ton coeur est-il pesant, l'avenir inquiétant ?
Ta vie sans importance n'attire que le silence...

Regarde à lui, oui là, tout près de toi
Approche de lui, et cours, cours dans ses bras !
Plus que personne il t'aime, mieux que tout autre il t'aime,
Pour toi il a tout donné, son amour il a prouvé,
Pour que dans ce regard vrai, tu puisses enfin exister !