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lundi 17 décembre 2012

Deo gratias !

Parce que je ne passe plus beaucoup (pas assez ?) de temps sur cet espace public qu'est mon blog... Mais que je pense souvent à vous, oui, toi qui me lis derrière ton écran, et que je prie pour toi...
Parce que le week end, les dernières semaines, furent riches en rencontres, en discussions, en chamboulements de mes certitudes, en découvertes...
Parce que j'aurais bien chanté encore une fois l'Alleluia de cette messe de gaudete, mais que c'était pas prévu, et que j'ai fait sourire l'assemblée en reprenant à pleine voix les premières syllabes !
Parce que j'ai du Matt Maher dans les oreilles...
Parce que j'ai encore réussi à boucler mes devoirs de théo, alors qu'il y a quatre heures, c'était pas gagné...
Parce que c'est l'Avent et que je regrette de ne pas avoir pris le temps de le faire "comme il faut"... Mais que ma fille me rappelle à l'ordre et me pousse à l'humilité et à (m')expliquer...
Parce que deux enfants ont été baptisés aujourd'hui, alleluia !
Parce que c'est le dimanche de la joie !
Parce que ça fait du bien de partager des chants de Taizé et d'écouter de l'orgue...
Parce que les enfants, ça bouge, ça secoue, ça fait plein de bêtises et ça s'illumine d'un seul sourire...
Parce qu'au coeur de la nuit, ça fait juste du bien...

Béni sois-tu, Seigneur !
Gloire te soit rendue !
Alleluia !

dimanche 16 octobre 2011

Etats d'âme

Vous aurez remarqué que ces derniers temps, je peine à tenir le rythme de ce blog... Ce n'est pas les sujets qui me manquent, ni l'envie d'en parler, mais... Peut-être la clarté pour les traiter, un peu de temps aussi, et sans doute un peu d'Esprit.

Les événements se suivent, les journées aussi dans une course effrénée, la valse des sentiments qui vont avec, et le calendrier avance tout seul avant que j'aie eu le temps de m'en rendre compte. Je sens confusément qu'il me faudrait prendre un peu de temps, en laisser au Seigneur. Les quelques pauses que je parviens à prendre me poussent dans ce sens... Une heure volée dans une semaine, une heure en silence, à le laisser doucement envahir mon esprit, jusqu'à me permettre d'écouter... D'écouter vraiment. De relire ce qui se passe autour de moi, en moi. Apprendre à regarder...

Travailler un dimanche matin. Tôt. Savoir qu'on ne pourra assister à aucune célébration, ni messe ni culte. Éprouver la soif, de celle qui ne s'étanchera qu'en priant, en lisant la Bible... ou en voyant le miracle de la foule nourrie avec cinq pains et deux poissons, par les yeux d'un enfant, de retour de l'éveil biblique. Voir la fleur à moitié cachée sur le bord du chemin, discrète et n'attendant qu'un oeil attentif...

Bref. Ce billet n'est rien, un peu fourre-tout, un peu bazar. Un clin d'oeil, un moment parmi d'autres, juste pour raconter... et louer pour ces petits riens qui disent tant, et font la vie... La Vie.

dimanche 15 novembre 2009

Changer ses habitudes...

Dimanche midi, dans une rame de métro, quelque part entre Saint-Lazare et Montparnasse. Les parisiens se croisent et ne se regardent pas, comme d'habitude. Les ados désœuvrés sillonnant la capitale en quête de loisir croisent les familles sur leur trente-et-un, se rendant à une invitation d'amis ou de proches...

Parents et enfant, nous nous rendons au restaurant, pour un repas familial avant que mon beau-père ne reparte pour deux mois en Chine. Le trajet est assez monotone, les tunnels suivent les stations et se ressemblent. La faim commence à aiguiser nos estomacs...

Une femme monte dans la rame et d'une voix claire, avec un accent étranger, commence un discours assez connu : "Bonjour Messieurs, Mesdames, 'scusez moi de vous dérange...". De ma place, je lui tourne le dos, n'entends que le début de la phrase avant de penser avec les clichés que j'ai en tête, "Ca y est, elle va nous dire qu'elle est à la rue, qu'elle a deux enfants en bas âge, etc." Machinalement je fouille pour trouver quelques pièces à lui donner...

Surprise ! Alors que je n'ai pas entendu (ou plutôt pas écouté) la fin de sa phrase, je l'entends entonner... l'Ave Maria de Schubert ! Sans boîte à rythmes, comme le font généralement ceux qui s'essaient à produire de la musique dans le métro... Non, sans artifice, a capella, d'une voix maîtrisée, puissante, sur un ton très juste, avec le respect presque parfait du rythme, le latin des paroles bien plus assuré que les mots hésitants avec lesquels elle se présentait maladroitement...

Je ne me retourne pas, ferme les yeux, écoute ce chant, me laisse prendre par la présence de cette voix, m'imagine aisément dans une église plutôt que dans une rame de métro... Elle termine, le brouhaha habituel reprend ses droits, et dans un contraste saisissant, la chanteuse, dans un français mal assimilé, reprend : "Merci, 'scusez moi de vous dérange, bon voyage...". Alors qu'elle passe à ma hauteur, je m'accorde de lever les yeux. Elle est jeune, habillée sobrement et élégamment. J'ai presque honte de lui laisser ma menue monnaie, maigre récompense pour les quelques minutes de paix qu'elle nous a offertes...

Merci à toi, demoiselle, pour cette belle leçon de vie, de foi, d'espérance !

vendredi 25 septembre 2009

Un matin sur la Terre...

Le wagon d'un train de banlieue parisienne, un peu avant 8h un matin de semaine, ce n'est pas le lieu le plus réjouissant qui soit. Étudiants aux livrées diverses, cadres en costume-cravate, jeunes mamans venant de laisser leur progéniture à la crèche, chacun est plongé dans ses pensées, sa musique, son livre... Quelques discussions ont débuté sur le quai et se poursuivent, voix isolées couvertes par le bruit de fond des roues sur les rails.

Le jour se lève, timidement. Le train est encore aérien dans cette partie du parcours, et mes yeux cherchent la distraction à l'extérieur, dans le paysage urbain et industriel, parfois abandonné à la nature, qui défile. Le ciel pâlit, passant du bleu profond de la nuit au blanc de l'aube... Déjà les nuages d'altitude rosissent, le soleil ne tardera pas à briller de sa lumière douce de fin d'été... Au sol, des bosquets en bord de Seine laissent la place à des maisons, puis à une usine...

Pendant quelques dizaines de secondes, le train change d'orientation, et c'est une vue presque irréelle qui se dégage. Au premier plan, quelques arbres, des espaces pas encore urbanisés ; au loin, teintées du bleu de l'horizon, se dégagent les tours de la Défense, chacune différente et si caractéristique, entourant l'arche. Et masquant le haut des tours, quelques nuages, comme accrochés par ce relief inhabituel dans la vaste plaine. Cette brume donne un aspect fantomatique à ce paysage particulier, et au voyageur qui se dirige vers ce centre, l'impression de voyager vers une illusion... Dans les dernières secondes, la boule rouge flamboyante du soleil levant ajoute une touche fantastique à cette vision...

Le train entre dans le tunnel, arrive bientôt en gare... Sourire, les yeux dans le vague, le cœur en louange. La journée sera belle !