mardi 24 mai 2011

Electrochoc

Il était une fois un dimanche du temps pascal... Un beau dimanche de mai, chaud et ensoleillé. Avec ma fille nous allions à la messe, celle de onze heures à Béthanie, parce qu'il y a l'éveil à la foi organisé pour les petits, pendant que les grands écoutent les textes du jour et l'homélie...

En arrivant, il y avait plus de voitures que d'habitude, plus de monde aussi. Et dans l'église, qui est modulable, tout était arrangé pour accueillir le plus de monde possible. "Il doit y avoir des premières communions" me dis-je. Impression confirmée par la feuille de messe, qui comportait les noms des six nouveaux baptisés et de la vingtaine de jeunes se préparant à communier pour la première fois.

Les familles se pressaient bien sûr, dans les bancs réservés pour elles, mais aussi tous les amis des jeunes, ceux de l'aumônerie, leurs animateurs... Sans compter une quinzaine d'enfants de choeur[1] entourant le prêtre des jeunes, le padre comme il aime à se faire appeler.

Comme d'habitude, il a mené la cérémonie de main de maître. Rompu au charisme de la prédication, il y a mis tout son coeur, toute son âme, toute sa sincérité. Il brûle véritablement au feu de l'Esprit, c'est évident pour quiconque l'entend prêcher à l'ambon. Il fallait l'entendre parler du don de Dieu, du don que chaque chrétien est appelé à faire de sa vie, à l'image du Christ dans l'eucharistie ! Une énergie sans pareille l'anime quand il s'agit de parler du scandale de gens qui n'aient pas encore entendu parler de Jésus, et de sa joie de voir naître de nouveaux chrétiens.

Ses mots ont pris la voie directe au coeur. Les larmes ont roulé, j'ai supplié de connaître un jour ce don, ce fameux don, cette eucharistie, qu'il était impossible de ne pas désirer en l'entendant parler ainsi.

Vient la consécration, puis juste avant la communion proprement dite :
- Les jeunes vont communier en premier, dans le plus grand recueillement... pas de photos... coeur à coeur... Puis, que tous ceux qui croient en la présence réelle s'avancent pour recevoir la communion.

Stupeur. Je n'ose y croire. Et dire qu'on parlait, dix jours avant, de première communion avec Vianney... Mais je n'y comprends tellement plus rien, qu'une fois de plus, je m'avancerai les bras croisés, regrettant à la dernière seconde, devant l'hésitation du ministre à me donner l'hostie.

Ce prêtre est pour moi une énigme. Il vit de l'Esprit, et brûle de façon si intense que tout autour de lui semble devoir passer par cette flamme... Il est passionné, et en même temps la force de ses convictions peut se faire violence inouïe, envoyée à la face de ses interlocuteurs pas forcément préparés. De sa part, je m'attendais à tout, sauf à cette ouverture soudaine.

Il faut croire que Dieu aime écrire droit avec des lignes courbes...

Notes

[1] Pardon, de servants de messe... Que des garçons chez nous, une petite pensée pour Zabou et sa troupe mixte !

dimanche 20 septembre 2009

Schizophrénie ?

Après un été à la fois mouvementé et particulièrement chargé sur le plan théologique, spirituel et méditatif, j'ai décidé de prendre mon bâton de marche et d'emprunter deux chemins qui peuvent paraître opposés.

D'un côté, suite au Grand Kiff et aux vidéos diffusées par les étudiants de l'IPT (et visibles sur le site de l'ERF), la question "pasteur, pourquoi pas ?" s'est faite mienne. J'ai effectué mon inscription la semaine dernière, pour débuter les cours de licence de théologie par correspondance. Je sais que ce sera long, sans doute pas toujours aisé... Mais si je ressens l'appel vers cette forme de ministère, peut-être que cela se concrétisera dans les années à venir ?

D'un autre côté, le chemin que j'ai parcouru depuis quelques mois m'incite à avancer également dans ma foi catholique. Aussi, je demande la confirmation. Une confirmation d'adulte, pour terminer mon "initiation", et recevoir si Dieu et l'Eglise le veulent, la grâce de l'Esprit, qui me donnera peut-être de nouvelles missions ?

Même si ces deux démarches paraissent contradictoires, elles ne le sont pas pour moi. Simplement, j'ai eu l'occasion de naître au carrefour de deux routes. J'ai eu la chance qu'aucun de mes parents n'oublie le chemin parcouru, mais choisisse de me le faire découvrir. Depuis des années, je ne parviens pas à me résoudre à "faire un choix" entre deux points de vue qu'on me présente souvent comme contraires, alors que pour moi ils sont complémentaires...

Aujourd'hui, je choisis de suivre le Seigneur, car je sais qu'il ne veut que le meilleur pour moi. Il saura m'indiquer ce qu'il attend de moi...

jeudi 18 juin 2009

Coup de barre

Un nouveau poste au boulot, avec de nouveaux coéquipiers, et beaucoup de nouvelles connaissances à acquérir. Dérouiller mon anglais n'est pas évident, après 6 ans de grève des neurones...

Des doutes sur mes capacités, sur moi, mon parcours. Sur ma foi, aussi : quel est mon appel ? Quel chemin je veux vraiment emprunter ? Faut-il que je continue à me battre, à essayer de dialoguer, d'être pédagogue ?

Une grosse fatigue physique, qui n'arrange rien. Mon dernier don du sang a révélé une anémie, je dois faire des analyses complémentaires...

Bref. Chers lecteurs, je vous prie de m'excuser si je peine à alimenter ce blog. J'espère vous revenir bientôt en meilleure forme !