La nouvelle à la radio, qui donne la nausée, coupe l'appétit net pendant la préparation du petit déjeuner. Un séisme, une capitale, un pays déjà socialement, politiquement, économiquement sinistré... Des milliers, des dizaines de milliers de morts, de blessés, de réfugiés... Pour beaucoup, il ne reste qu'une chose : la foi, et malgré ce qui peut se dire chez leurs voisins américains, la certitude que ce séisme n'était pas une punition divine.

Que faire ? Y aller ? Donner de l'argent ? Comment aider ces gens qui ont tout perdu, qui cherchent de quoi manger, se reloger, recommencer une vie, parfois en ayant perdu toute leur famille ?

Une autre information, parisienne celle-là : une manifestation pour la vie, contre le traumatisme de l'avortement. Presque deux cent mille actes par an en France, autant de vies sacrifiées... Malgré tout, peut-on refuser à une femme en détresse d'effacer toute trace d'un précédent drame ? Et que dire des IMG, possibles jusqu'au dernier moment, et en particulier en cas de dépistage de trisomie par exemple ?

Autant de sentiments particulièrement forts, autant de situations critiques à porter dans la prière... Que dire de plus ?