Déroutant. C'est ainsi que j'ai qualifié ce matin ma première expérience de célébration de la Cène, hier au culte. Célébrer ce repas, appeler l'assemblée autour de moi, faire le lien entre tous, conseillers presbytéraux, nouveaux arrivants, catholiques, enfants, musiciens, compagnons d'étude ou paroissiens sur qui veiller... Quelle chance ! Quelle joie ! Quelle entrée en Avent...

Enchaîner l'après-midi avec une bande de joyeux drôles, de quatre à sept ans (et plus), un diaporama, une histoire, un peu de méditation et encore des surprises... Pour eux, mais aussi pour nous, d'entendre certaines réflexions venant directement de leur relation au divin... Des bricolages suivent, des jeux, des rires, quelques pleurs et un peu de fatigue aussi : une belle journée de dimanche qui se termine avec un goûter géant, et des sourires sur tous les visages avant la prière finale !

Cet Avent me laisse une drôle d'impression, déjà... Il vient de commencer, mais c'est un peu comme si tout était déjà prêt. Pas encore le temps de préparer son esprit, mais déjà toutes les stratégies commerciales. Je voudrais tellement mettre du spirituel dans cet Avent, prendre un peu le temps de méditer, me poser, réfléchir. Avoir le temps de m'émerveiller. Ne pas tout le temps râler, penser qu'il faut acheter les cadeaux avant telle date, faire les courses pour ceci, bricoler pour cela... Juste prendre le temps, faire une décoration... juste pour décorer, parce que c'est joli. Prier un peu, juste là, oui maintenant, parce qu'on a envie. Passer quelques minutes à admirer, à rêver... juste parce que ça fait du bien. Et avent-cer... vers Noël...

Alors voilà... L'Avent commence. Est-ce un détour ? Se préparer à accueillir un tout-petit, un tout faible, un autre que le "standard", est-ce se dérouter ? Ou bien reprendre le chemin qu'on a peu à peu quitté ? Se mettre en route... pour éviter la déroute... ;)