Y'en a marre. Ok, dans nos contrées au catholicisme culturel à défaut d'être cultuel, nous ne risquons pas notre vie. N'en déplaise à certains qui aimeraient peut-être figurer en ce martyrologe, en d'autres lieux, d'autres temps, être chrétien signifiait prendre de gros risques. Plus maintenant, soit.

Est-ce que pour autant, je devrais sacrifier à l'athéisme d'Etat ? Sous prétexte que je veux vivre ma foi, dois-je subir sans rien dire les sarcasmes, les rires de mes proches, qui disent volontiers par ailleurs qu'ils "respectent" mes croyances ? Je veux préserver le temps que je consacre à ma pratique religieuse. Faire des concessions sur le partage biblique du jeudi soir, l'adoration du vendredi, le culte du dimanche... Ca finit par peser.

Oui, j'ai envie d'entrer dans une église, même cinq ou dix minutes, pour contempler les vitraux, prier, savourer le silence. Découvrir une histoire, fermer les yeux et se laisser habiter...

A la veille de l'entrée en Carême, je rêve d'une retraite, quelques jours. Pas une fuite[1] mais une plongée dans une source d'eau fraîche. Comme par immersion, laisser les bruits de l'extérieur parvenir étouffés, un murmure qui laisse la place aux chants, à la nature, au rythme des saisons... à la Parole.

Comme le père désespéré de cet enfant, dans l'évangile d'hier[2], je voudrais crier "Je crois, viens au secours de mon manque de foi !"

PS : Voilà trois ans que je vous abreuve de mes incertitudes, mes pas balbutiants en théologie, ma fierté d'avoir choisi le Christ pour modèle... Un peu de lassitude ? Il est possible que cela se voie...

PPS : J'ai validé le second module d'Ancien Testament... La suite commence ce vendredi. Pour la psycho... Rendez-vous en mai.

Notes

[1] Zabou l'a si bien dit...

[2] Marc 9, 14-29