lundi 29 avril 2013

Tristesse

Seigneur, qu'a-t-il donc fait ?

Qu'était-il pour mériter cela ? Enfant, presque orphelin, il reçut ton enseignement.
Il ne pouvait recevoir le baptême : trop jeune pour décider par lui-même, il se heurta au refus de son responsable légal.
Il y eut ce prêtre, qui refusa de l'emmener avec les autres enfants, car il n'était pas catholique.
Oh Seigneur, comment peut-on faire cela en ton nom à un enfant ?
Il en fut mortifié. La sensibilité des enfants est un trésor tellement fragile !

Mon ami, que t'a-t-on fait ?
Des années après, quelle est cette défense que tu t'es bâtie ? Quelle est cette rancoeur que tu exprimes si violemment ?
Est-ce vraiment celle de cet épisode que tu as évoqué douloureusement devant moi ?
Mon ami, mon frère, comme j'ai mal pour toi !
Ton hurlement me stupéfait.
Comme elle doit être grande, cette douleur, qui sourde, qui bouillonne, qui fuse finalement, si fulgurante, transformée en colère immense contre une institution que tu rends responsable !

Mon Dieu, je t'en supplie, prends soin de cet enfant...
Qu'il puisse enfin trouver la paix.
Qu'il sache, un jour peut-être, pardonner.
Mon Dieu, toi qui sais guérir les plus grandes blessures, je t'en prie, garde-le près de toi.

mercredi 05 septembre 2012

Soir de septembre

Le soir est tombé, avec lui l'effervescence de la journée. Les filles sont au bain, se défoulant de toutes les tensions accumulées. Retrouvailles, découvertes, faire connaissance, apprendre, jouer, rire...

Le soir est tombé, et l'air est moins chaud. Le banc de pierre dans le jardin invite à un moment de repos. D'une fenêtre voisine coulent des notes de piano, d'une autre des éclats de voix. Derrière le mur résonnent des voix d'enfants. Joie du soir, foyer accueillant, activités de loisirs.

Le soir est tombé, le soleil a tourné. Ses rayons se font bas, orangés, doux et un peu étranges. Les ombres des arbres s'allongent, la lumière a changé de couleur. Sur le balcon, il fait doux. Le chat vient se prélasser à côté de moi. L'air sent le calme.

Le soir est tombé, et l'ardeur avec. Mes épaules et mes jambes se font lourdes, et la paisible ambiance qui s'est posée me fait souhaiter plus que jamais un repos que j'espère mérité. Avec, avant de glisser dans l'inconscience, ce délicieux abandon... Dans Ses bras.