Un soir d'été en banlieue parisienne. L'air a fraîchi, le mois d'août approche et l'exode temporaire en des lieux de villégiature a vidé la ville d'une partie de ses habitants. La nuit est calme, même la lumière des lampadaires semble plus faible qu'à l'ordinaire, ne laissant deviner que des ombres.

Au guidon de mon vélo, je me glisse dans les rues figées, entre les voitures assoupies et les trottoirs vides. Rien ne bouge... Tiens, si : là, à quelques pas, une forme traverse la chaussée. Trop petit pour être un chat, trop trapu aussi... Un rat ? Cela ne me semble pas la bonne démarche. Et puis, un rat se déplace plutôt rapidement... et en souterrain davantage qu'à la surface. Pas le temps de l'identifier, le petit animal a déjà traversé la chaussée pour se faufiler dans une propriété.

Lorsque j'arrive à sa hauteur, j'ai juste le temps de l'apercevoir, avant qu'il ne se cache dans un buisson derrière le portail. Oh surprise ! Un museau pointu, un corps trapu, des piquants gris aux bouts blanchis : c'est un hérisson qui commence sa nuit...