Enfant, c'était ainsi qu'une catéchiste nous avait expliqué pourquoi dans "Avent" c'était un 'e' et pas un 'a' : "c'est parce qu'on va commencer une belle aventure !". C'était une image que j'avais appréciée, qui me convenait, sur laquelle je pouvais rêver... D'autres la retrouvent, aujourd'hui. C'est amusant de faire ce pont avec plusieurs années d'écart !

Cette aventure, c'est celle d'une jeune fille, à qui l'on annonce qu'elle va devenir maman. Ça fait toujours peur, ce genre d'annonce, même si on s'y prépare, même si on le désire de tout son cœur, et a fortiori lorsque c'est totalement inattendu ; il y a un moment où l'appréhension le dispute à la joie...

Cette aventure, aujourd'hui c'est la nôtre, celle d'une impatience montant au fur et à mesure de l'attente, d'un amour grandissant avec les jours qui passent. Sentiment artificiel ? Peut-être. Mais comment expliquer que nous puissions trépigner comme des enfants, alors que cela fait des années que nous savons ce qui va arriver ?

Et puis l'aventure, c'est le plaisir de préparer son sac : partir en voyage, prendre ce qui sera utile, laisser le superflu. Se réjouir à l'avance des découvertes que l'on va faire, des souvenirs que l'on va ramener, les bagages alourdis et l'esprit enrichi. Savourer cette disposition que l'on prend, d'ouvrir son cœur pour se laisser toucher par ce qui, d'habitude, rebondit sur nos carapaces. Ne plus avoir peur de recevoir des coups et de ressentir des émotions... Obéir un peu à son instinct !