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mardi 08 août 2017

Acte manqué ?

Je n'ai pas beaucoup dormi. La journée a été longue, sans temps morts. Passer du bureau à mes livres de théologie, en français ou en anglais, sur la pause déjeuner et en soirée. Un dîner rapide, un peu de chocolat pour le moral, un bon litre de tisane pour garder les neurones au chaud et les yeux ouverts.

Par prudence, j'ai choisi de rester à la table de la cuisine, sur un tabouret. Vu mon état de fatigue, une installation plus confortable aurait irrémédiablement sapé mon travail par un assoupissement aussi traître que rapide... Il faut que j'y arrive. Reprendre les ouvrages que j'ai déjà lus, mes notes, un autre que je feuillette... Tiens, celui-ci est d'une lecture plus abordable, j'aurais peut-être dû commencer par là pour m'éviter le découragement du week-end.

Mobiliser mes idées : quelle problématique poser ? Le piège, quand on prépare ses propres examens, c'est que la variété du choix masque la précision dont on doit faire preuve. Mes premiers essais, il y a deux mois, ont été sévèrement rabroués. Trop vague, trop général, bibliographie pas assez élaborée, questions hors sujet ou propos erronés.

Minuit. Mes deux sujets sont écrits. En une page, problématique, source, bibliographie. Prêts à être envoyés. J'ouvre ma boîte mail, recherche les adresses... Professeurs, assistantes, et la coordinatrice des cours à distance. Elle suit tout ce qu'on fait, et nous aide à l'occasion. Elle est une personne clé pour nous, les étudiants à distance, un peu notre bonne fée. J'écris mon mail, présente mes sujets, explique mes difficultés : en plein été, impossible de trouver certaines sources anglaises, même en jonglant entre les périodes de fermetures des diverses bibliothèques...

Ouf, c'est fait ! J'ai bien travaillé, je vais pouvoir dormir un peu... Sereinement... J'éteins, commence à ranger mes affaires. Je me réjouis déjà de la perspective de mon lit qui m'attend, et... "Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde !"

Je rallume mon ordi, rouvre ma boîte mail.

Re-bonsoir,

Avec les pièces jointes, c'est mieux.
Je vous prie d'excuser ma distraction.

Bien à vous,
Tigreek

Maintenant, je peux aller me coucher. J'en ai besoin, je pense.

lundi 01 novembre 2010

Donner, recevoir

Préparer un culte, c'est une drôle d'affaire... C'est lire les textes, d'abord, demander à l'Esprit de nous donner son message, méditer. Laisser le texte agir en nous, le quotidien lui donner chair.

Puis se plonger dans la liturgie. Vivre, à l'avance, tous ces temps qui forment la préparation de notre coeur à l'accueil de Dieu. Choisir les prières, les styles, le contenu pour donner à chacun l'opportunité de trouver Dieu dans la célébration. Prier pour choisir ce qui parlera au coeur.

Jeter quelques mots, un chemin, ce qui sera une prédication. Aller chercher au plus profond ce que le texte dit en moi, mettre à profit les outils du théologien pour creuser encore. Et puis ressortir du trou, les mains pleines de terre, et expliquer qu'il y a de l'or, là en bas ! Etoffer, donner des exemples, interpeler, montrer Dieu... Tenter de le dire de la façon la plus universelle possible.

Mes mots me semblent creux. Ils ont besoin d'être affinés, sans doute, mâtinés d'expérience, passés au tamis de la sagesse des ans, gonflés au levain de la théologie... Mais je crois. Et je mets tout mon être d'enfant de Dieu dans cette célébration. Parce que je voudrais qu'il soit impossible de rencontrer Dieu et ne pas croire.

Célébrer. Avec tout ce que j'ai. Et finalement accueillir, humblement, les remerciements, les regards, les sourires, les questions, les critiques... Partager, voir l'émerveillement ; penser que Dieu est là, aujourd'hui... et toujours.

Alegria ![1]

Notes

[1] Et merci à Vianney pour la "patate" ;)