D'abord l'eucharistie. Messe de la semaine, messe dite "basse", sans chants mais avec toujours autant de ferveur, autant d'actions de grâce (la signification du mot eucharistie en grec). Moins de monde, cérémonie plus "intime", on distingue la voix de chacun dans les réponds, celle chevrotante de la fidèle ancienne, celle de basse tonitruante du jeune père de famille, celle toute timide de la nouvelle paroissienne qui vient pour la première fois...

Puis le silence... habité. Sa présence à l'autel, les chuchotements du prêtre qui donne le sacrement de réconciliation, les bruits qui arrivent filtrés de l'extérieur... Il n'y a plus personne, seulement une présence, quelque chose d'indéfinissable... Temps donné, temps d'apaisement, d'ouverture, temps d'abandon, de confiance. Laisser de côté ses protections, ses peurs, se laisser imprégner de l'amour dispensé largement.

Et puis repartir. Pour un week-end, une semaine... Retrouver sa famille, ses proches, ses collègues, profiter de ce temps pour soi pour mieux se donner aux autres... Essayer de faire mieux à chaque fois ! Même si ce n'est pas facile, même si Dieu est exigeant. N'est-ce pas l'exigence qui fait la beauté de cet Amour là ?