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vendredi 08 décembre 2017

Ouvrir nos fenêtres

Malachie 1, 11-14

"D'un bout de la terre à l'autre, les autres peuples reconnaissent ma grandeur. Partout, ils brûlent de l'encens en mon honneur et ils me présentent des offrandes pures. Je le dis, moi, le SEIGNEUR de l'univers, les autres peuples reconnaissent ma grandeur.
Mais vous, vous ne la respectez pas quand vous dites : “L'autel du Seigneur est impur, et la nourriture que nous en retirons est vraiment peu de chose !” Vous dites aussi : “Quel travail décourageant !” Vous me méprisez, moi, le SEIGNEUR de l'univers ! Vous m'apportez des animaux volés, boiteux ou malades. Eh bien, je vous le demande : Est-ce que je peux accepter de vous ces offrandes ?
Quelqu'un a peut-être de beaux animaux dans son troupeau. S'il fait un vœu et s'il m'offre un animal en mauvais état, malheur à lui ! En effet, moi, le SEIGNEUR de l'univers, je le dis : je suis un grand roi, et les autres peuples ont peur de ma puissance."

Ici le texte s'inverse. Au début du chapitre, c'est Israël qui reconnaît l'amour de Dieu pour lui, et Dieu qui confirme l'alliance. A présent, ce sont les autres nations qui reconnaissent la gloire du Seigneur. Cependant, ne nous y méprenons pas : il ne s'agit pas de la même chose. Dieu fait alliance avec son peuple, il les aime ; les autres peuples voient sa gloire, sa puissance, sa grandeur. Nous sommes en présence d'une forme de crainte, de respect, mais pas d'une alliance.

Pourtant, Dieu utilise cette relation avec les autres peuples pour inciter Israël à revenir à l'alliance qu'il a conclue avec lui. Si Israël se comporte mal et ne respecte pas les commandements, alors l'alliance est en péril, et les étrangers, ceux qui ne connaissent pas la joie de l'amour de Dieu, se comportent mieux !

Peut-être est-il nécessaire, lorsque nous perdons pied, lorsque Dieu semble s'éloigner, de regarder autour de nous, voir comment font les autres, quelle est leur relation à Dieu ? Dans ma vie, est-ce que je demande aux autres comment ils vivent leur foi ? Est-ce que j'ose chercher une autre forme de prière ? Est-ce que je cherche l'échange avec d'autres chrétiens sur nos manières de cultiver le lien à Dieu ? Est-ce que j'ouvre des fenêtres, pour laisser entrer la lumière de mes frères et sœurs qui me reflètent Dieu ?

jeudi 07 décembre 2017

Sacrifice ?

Malachie 1, 9-10

Maintenant, essayez de me prier, moi, votre Dieu, pour que j'aie pitié de vous. Est-ce que je vous recevrai avec bonté après ce que vous avez fait ? Je vous le demande, moi, le SEIGNEUR de l'univers. Il vaudrait mieux que l'un de vous ferme les portes du temple. Ainsi, vous n'irez pas allumer du feu sur mon autel pour rien. En effet, moi, le SEIGNEUR de l'univers, je n'ai aucun plaisir à vous voir, et les offrandes que vous me présentez ne me plaisent pas.

Après le constat de manque de respect des prêtres dans leurs offrandes à Dieu, voici que Dieu exprime sa colère. Dans ces paroles très dures, le prophète exige de vider les lieux pour le Seigneur. Il refuse par avance toutes les offrandes, tout ce que nous pourrions lui apporter. Il regrette d'avoir fait confiance à son peuple tout en ayant confirmé son amour quelques versets plus tôt.

En réalité, la solution n'est pas dans les offrandes mais dans la prière. On peut le voir dans la première phrase du texte. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas les offrandes, les animaux, les sacrifices, c'est notre prière honnête, sincère. Comme le dit le psaume : "Mon sacrifice, ô Dieu, c'est moi-même avec mon orgueil brisé. Ô Dieu, tu ne refuses pas de regarder un cœur complètement brisé."[1]

Gardons confiance en notre prière !

Note

[1] Psaume 51 (50), 19

mercredi 06 décembre 2017

Rester vigilant

Malachie 1, 7-8

Vous apportez sur mon autel de la nourriture impure. Et vous demandez : “En quoi est-ce que nous ne t'avons pas respecté ?” Eh bien, c'est en disant : “L'autel du SEIGNEUR est sans importance.” Quand vous m'offrez un animal aveugle, est-ce que c'est bien ? Quand vous m'offrez un animal boiteux ou malade, est-ce que c'est bien ? Présentez donc cet animal à votre gouverneur ! Est-ce qu'il sera content ? Est-ce qu'il vous recevra avec bonté ? Je vous le demande, moi, le SEIGNEUR de l'univers.

Pour moi, ce passage est à remettre en parallèle avec la parabole que l'on peut trouver dans Matthieu[1] (que l'on a lue il y a quelques jours lors du dimanche du Christ Roi)... Chaque partie se demande "mais quand a-t-on fait ce que tu nous reproches ?", ou au contraire, "quand est-ce arrivé, ce pour quoi tu nous félicites ?", et Dieu de répondre qu'il ne s'agit pas de le faire pour lui, mais pour tous ces petits qui le représentent, au milieu de nous.

Ici, Dieu demande à son peuple, celui qui a accepté sa Loi, de la respecter. Je ne parle pas seulement de la Cacherout, mais de nos vies, de nos pratiques. Il s'agit de ne pas se laisser aller à la routine, ne pas mollir dans nos résolutions. Il est bon de garder une vigilance pour continuer à pratiquer nos rites sans tomber dans la superstition ou dans l'habitude. Nos prières ne sont-elles pas bancales ? Bâclées ? Nos gestes ne sont-ils pas faits à la va-vite, pressés par notre vie à cent à l'heure ? A-t-on la certitude d'avoir servi correctement notre prochain, avec toute l'attention qui lui est dûe ?

Ce SDF qui fait des petits boulots et chante dans le métro, lui ai-je fait un sourire même si je ne lui ai pas glissé une pièce ? La grand-mère que l'on va voir par politesse, est-ce qu'on a écouté ce qu'elle a à dire, de manière parfois pas très intelligible ? Mon camarade de classe qui me demande le même service pour la troisième fois, aurai-je à coeur de l'aider, cette fois encore, sans regret ?

Note

[1] Matthieu 25, 31-46