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samedi 16 décembre 2017

Messager

Malachie 2, 17 - 3, 2

Vous fatiguez le SEIGNEUR avec vos discours. Vous dites : « Comment est-ce que nous le fatiguons ? » Vous le fatiguez quand vous dites : « Ceux qui font le mal, le SEIGNEUR les regarde avec bonté. Il approuve ces gens-là. » Vous dites aussi : « Le Dieu qui juge avec justice, que fait-il ? »
Voici la réponse du SEIGNEUR de l'univers : « Je vais envoyer mon messager. Il préparera le chemin pour moi. Tout à coup, le Seigneur que vous désirez arrivera dans son temple. Voici le messager de l'alliance que vous attendez, il arrive. »
Qui pourra résister quand il viendra ? Qui pourra rester debout quand il se montrera ? Car il est comme le feu du fondeur, comme la lessive du blanchisseur.

Dieu nous fait ce grand cadeau : il nous confie son envoyé ! Il va arriver, il est bientôt là... Pour renforcer l'alliance qui s'est peu à peu délitée... Comme les Israélites qui avaient reconstruit le Temple de Jérusalem et se laissaient aller à la routine de la vie retrouvée, nous avons peut-être expérimenté cette routine du temps ordinaire, cette longue période de la Pentecôte jusqu'au Christ Roi, qui pourrait nous laisser aller dans nos habitudes. Soudain Dieu se rappelle à nous, il nous envoie un messager, comme une invitation à reprendre souffle, à se relever du bord du chemin pour reprendre la route, à regarder de nouveau vers l'horizon. Dieu veut nous renouveler son alliance, préparons-nous !

Oui, préparons-nous à revivre ! Comme le feu du fondeur, il brûlera les impuretés pour ne laisser couler dans son alliance que du pur métal, brillant, solide. Comme la lessive du blanchisseur, elle éliminera les taches sur nous pour nous rendre de nouveau blancs comme le jour de notre baptême.

Préparons-nous ! Il arrive...

dimanche 10 décembre 2017

Prendre le Seigneur au sérieux

Malachie 2, 1-4

Moi, le SEIGNEUR de l'univers, je vous avertis, vous, les prêtres : Écoutez-moi et prenez les choses au sérieux pour m'honorer comme vous le devez. Sinon, je lancerai sur vous une malédiction, et je changerai la bénédiction en malédiction. Oui, je le ferai puisque personne parmi vous ne prend les choses au sérieux. Je lance déjà des menaces contre les gens de votre famille. Je vous jetterai du fumier à la figure, le fumier des animaux offerts pendant vos fêtes, et on vous balaiera avec lui.
Alors vous saurez ceci : C'est moi, le SEIGNEUR de l'univers, qui vous ai donné cet avertissement. Je veux garder l'alliance établie avec les lévites.

Le Seigneur peut avoir de l'humour[1]... Parfois, il serait même cynique, ou jouant avec les codes des époques où il agit. Il y a de nombreux exemples dans la Bible où il est en opposition avec le contexte sociétal où il se trouve. Mais il n'aime pas qu'on se moque de lui... Qui apprécierait cela ?

Peut-on imaginer qu'on essaie de "bluffer" Dieu, comme on se fait des illusions sur soi-même parfois ? Comment concevoir alors que le Seigneur se satisfasse de cette situation ? S'il veut réellement maintenir l'alliance avec nous, il ne peut accepter de se laisser mener par nos effets de manche. Il se doit de maintenir l'exigence... Pour notre bien.

Note

[1] Si, si ! La preuve : il a même créé les athées... ;-)

vendredi 08 décembre 2017

Ouvrir nos fenêtres

Malachie 1, 11-14

"D'un bout de la terre à l'autre, les autres peuples reconnaissent ma grandeur. Partout, ils brûlent de l'encens en mon honneur et ils me présentent des offrandes pures. Je le dis, moi, le SEIGNEUR de l'univers, les autres peuples reconnaissent ma grandeur.
Mais vous, vous ne la respectez pas quand vous dites : “L'autel du Seigneur est impur, et la nourriture que nous en retirons est vraiment peu de chose !” Vous dites aussi : “Quel travail décourageant !” Vous me méprisez, moi, le SEIGNEUR de l'univers ! Vous m'apportez des animaux volés, boiteux ou malades. Eh bien, je vous le demande : Est-ce que je peux accepter de vous ces offrandes ?
Quelqu'un a peut-être de beaux animaux dans son troupeau. S'il fait un vœu et s'il m'offre un animal en mauvais état, malheur à lui ! En effet, moi, le SEIGNEUR de l'univers, je le dis : je suis un grand roi, et les autres peuples ont peur de ma puissance."

Ici le texte s'inverse. Au début du chapitre, c'est Israël qui reconnaît l'amour de Dieu pour lui, et Dieu qui confirme l'alliance. A présent, ce sont les autres nations qui reconnaissent la gloire du Seigneur. Cependant, ne nous y méprenons pas : il ne s'agit pas de la même chose. Dieu fait alliance avec son peuple, il les aime ; les autres peuples voient sa gloire, sa puissance, sa grandeur. Nous sommes en présence d'une forme de crainte, de respect, mais pas d'une alliance.

Pourtant, Dieu utilise cette relation avec les autres peuples pour inciter Israël à revenir à l'alliance qu'il a conclue avec lui. Si Israël se comporte mal et ne respecte pas les commandements, alors l'alliance est en péril, et les étrangers, ceux qui ne connaissent pas la joie de l'amour de Dieu, se comportent mieux !

Peut-être est-il nécessaire, lorsque nous perdons pied, lorsque Dieu semble s'éloigner, de regarder autour de nous, voir comment font les autres, quelle est leur relation à Dieu ? Dans ma vie, est-ce que je demande aux autres comment ils vivent leur foi ? Est-ce que j'ose chercher une autre forme de prière ? Est-ce que je cherche l'échange avec d'autres chrétiens sur nos manières de cultiver le lien à Dieu ? Est-ce que j'ouvre des fenêtres, pour laisser entrer la lumière de mes frères et sœurs qui me reflètent Dieu ?