J'ai reçu la réponse de l'évêque concernant ma demande d'accueil eucharistique lors du baptême de ma fille. En voici la teneur :

J'ai bien reçu la demande que vous m'avez présentée d'hospitalité eucharistique à l'occasion du prochain baptême de votre fille, N. Je vous adresse à votre curé, le P. O.S., qui connaît bien la situation ecclésiale de votre foyer et saura vous conseiller.
Je vous assure de ma prière pour [votre foyer] et la petite N. et confie au Seigneur votre vie ecclésiale pour qu'elle se développe dans le sens de l'unité que Dieu veut pour son Eglise.

Voici ce que j'appelle "botter en touche". Cependant, je ne vais pas crier avant d'avoir mal. Ce n'est qu'une réponse un peu évasive, m'invitant à me rapprocher du curé de ma paroisse. Le même curé que celui qui m'a recommandé d'écrire ma demande à l'évêque... J'ai juste un tout petit peu l'impression de faire la balle de ping-pong.

Je vais donc m'atteler, dans les prochains jours, malgré cette réponse peu encourageante, à prendre contact avec le curé, et le prêtre qui va célébrer le baptême. Essayer de faire preuve de pédagogie, de diplomatie, de calme (ça, ça risque d'être un peu difficile). Expliquer ce qui n'est pas imaginable pour quelqu'un qui ne se trouve pas en situation interconfessionnelle : qu'un couple, et à plus forte raison un foyer comprenant des enfants, a besoin d'un équilibre, d'une harmonie, y compris au niveau spirituel. Et cette harmonie est consolidée par le soutien mutuel de nos églises.

Pour information, voici un paragraphe des textes de Vatican II sur l'Eucharistie et les "frères séparés" :
Vatican II, Unitatis Redintegratio, §22

Certes, les Communautés ecclésiales séparées de nous n'ont pas avec nous la pleine unité dérivant du baptême, et nous croyons, surtout par suite de l'absence du Sacrement de l'Ordre, qu'elles n'ont pas conservé toute la réalité propre du Mystère eucharistique. Néanmoins, en célébrant à la Sainte Cène le mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur, elles professent que la vie consiste dans la communion au Christ et elles attendent son retour glorieux.