Joie des chants,
sourire du célébrant,
à défaut de chasuble rose...

"Es-tu celui qui doit venir ?"
Question ancienne, défi actuel,
lancé à chacun en homélie :
"Que crois-tu ? Choisis !"

Doute au cœur,
geste de paix,
chemin incertain,
tristesse... difficile à expliquer.

Lumière des enfants,
conte d'espérance et d'attente
sur parole d'amour[1].

Télescopage des époques :
Esaïe[2], Marie, Jean Baptiste,
tous attendent, préparent...
Et nous ?

Accablement dans la sécheresse de la prière,
les mots qui ne viennent pas,
l'esprit qui ne se fixe pas
ou plutôt se fixe sur ce qu'il ne devrait pas.

Culpabilité, lâcher prise,
finalement faire confiance,
prier, encore, malgré le trouble...

Et se libérer, enfin.

Oser prier pour celui qui blesse,
permettre au Miséricordieux
de panser enfin
cette plaie douloureuse.

Notes

[1] 1 Corinthiens 13, 13 : Maintenant donc ces trois-là demeurent, la foi, l'espérance et l'amour, mais l'amour est le plus grand.

[2] Isaïe pour ceux qui préfèrent