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dimanche 30 novembre 2014

En union, en marche, en Avent !

Ce matin, j'avais un peu la tête dans le pâté... Une fête d'enfants, des amis avec lesquels refaire le monde, ça vous occupe plutôt densément un samedi, de manière telle que le dimanche commence un peu difficilement... Amis repartis, Tendre Moitié au kendo, Grande Puce à la sortie louveteaux, Minipuce à peine réveillée... Et moi qui ai promis au pasteur une confession de foi pour le culte du jour !

Douche rapide, habillage encore plus rapide, pour Minipuce et pour moi, le bouquin de prières attrapé vite fait sur l'étagère, en quelques minutes j'avais trouvé un texte sympathique et ajouté une strophe de mon cru correspondant à l'évangile du jour... Hop, hop, c'est parti, vite vite, ouf, ça va, quelques minutes de retard seulement, le culte commence à peine. Minipuce connaît bien les lieux, je n'ai pas à m'inquiéter pour elle, elle rejoint vite les autres enfants avec des tas d'activités : des dessins, des jeux, une Bible pour enfants, ...

Je remonte l'allée centrale, direct vers le premier rang, comme d'habitude... C'est pas que je cherche à me mettre en valeur ou que je sois de petite taille, c'est juste qu'on voit tout, qu'on peut donner un coup de main au cas où, qu'on est pas loin de la salle des enfants... Et que même quand on arrive en retard, il y a toujours de la place ! Et là mon oeil droit repère une aube... Gniiii ? Une aube ? Au temple ? Kécépasse ? Mon regard surpris s'attarde un peu sur le banc, à côté de l'aube je vois deux robes pastorales noires... A ce moment là mon cerveau embrumé reconnecte ses neurones : aujourd'hui c'est le culte d'installation du pasteur, avec invitation aux communautés voisines ! Oh bon sang, avec mes baskets et mon sweat Taizé, alors que tout le monde est sur son trente-et-un, j'en loupe pas une !

Le culte se déroule tranquillement, sortant de la routine, puisque ce sont des laïcs de la paroisse qui célèbrent la liturgie, tandis que la prédication est assurée par le président du Consistoire Nord Ouest de l'Eglise Protestante Unie de Région Parisienne[1]. Après quoi il préside également la liturgie spécifique pour l'installation du pasteur : louange, accueil, engagement mutuel du pasteur et de la paroisse, imposition des mains, discours d'accueil des différents intervenants.

Et c'est là que tout prend son sens. Au départ, je me disais que c'était un simple formalisme, une procédure à suivre pour être "dans les clous", demandée par un pasteur d'origine allemande, donc peut-être un peu carré, un peu à cheval sur les règles... Et c'est au moment de l'imposition des mains que tout s'est illuminé. Tous les acteurs de ce moment ont pris conscience de l'importance du geste. Représentants du CP[2], de la famille, de l'Entraide[3], du groupe de prière, du groupe Rencontre, des musiciens, de tous âges, de toutes origines, de tous horizons, tous ont symboliquement entouré et imposé les mains au pasteur, pour la paroisse. Alors, dans ces mains entourant notre nouveau ministre, c'est tout le lien qui peut exister entre les hommes, entre Dieu et les hommes, qui a pris chair ! Là, oui, je peux dire que l'union, l'Esprit Saint était présent, palpable, sensible. Et, comment dire ? Ca secoue... Vraiment...

Si avant je me disais "à quoi bon ?", aujourd'hui j'ai compris une chose : non, l'installation d'un pasteur, d'un nouveau CP, ce n'est pas juste "pour faire officiel" ou "pour se faire mousser". Non. C'est vraiment Dieu qui est au coeur, qui se rend présent dans nos actions humaines...

Et si tout ça se déroule le premier dimanche d'une nouvelle année liturgique, ce n'est sans doute pas pour rien. Vous, je ne sais pas. Mais moi, j'ai bien aimé mon entrée en Avent ! Très beau chemin à tous...

Notes

[1] Le consistoire pour les protestants de l'Eglise Protestante Unie, c'est comme un secteur pour les catholiques : un regroupement de plusieurs paroisses, un échelon intermédiaire entre la paroisse et la région, géré par le synode régional

[2] Conseil Presbytéral

[3] L'association d'action sociale, d'entraide rattachée à la paroisse, comme son nom l'indique

vendredi 05 mars 2010

Saint sacrement

Lors de l'Eucharistie, arrêtez-moi si je me trompe, la transsubstantiation intervient dans les deux espèces, le pain et le vin. Suite à la cérémonie, on conserve les hosties consacrées dans le tabernacle, ou dans des custodes pour les porter aux malades (par exemple), ou encore dans la lunule qui sera insérée dans l'ostensoir lors de l'adoration.(1)

Mais alors... Pourquoi conserve-t-on le pain et pas le vin ? Car, si je ne me trompe, le calice est toujours soigneusement vidé par le célébrant à la fin de la communion ?

(1) pour les lecteurs qui ne comprennent pas tous les gros mots liturgiques et/ou théologiques, voir le lien "Mini-dico", colonne de droite.