Une semaine... Une petite semaine dans l'année pour éveiller les consciences, huit jours pour prier ensemble, pour se découvrir mutuellement. Pour moi, c'est aussi un temps d'exposition, de vulnérabilité. Parce que ces jours-ci peut-être davantage que les autres, je donne tout ce que j'ai... Parce que je me trouve en présence de deux communautés qui se retrouvent, discutent ensemble, se heurtent... Et veulent forcément me classer quelque part.

Conférence donnée par la pasteur, jeudi soir, avec pour thème "les protestants dans la société actuelle". J'y suis, autant dans le public que pour témoigner. Et les gens de se poser des questions : "C'est pas vous qu'on voit à la messe avec un bébé en écharpe ?". Et moi d'acquiescer en souriant, car ils se rendent compte à ce moment que je participe autant à la vie des paroisses catholique que protestante... Un autre couple "mixte" est là également. Expériences différentes, choix différents, vie de foi différente aussi... Idem pour l'éducation des enfants, l'équilibre à trouver, sans saturation.

Vendredi, adoration, ou comment vivre intensément un cœur à cœur avec Dieu... Un irrésistible besoin de me mettre à genoux devant mon Seigneur. Se laisser accompagner, ouvrir son cœur, son esprit à l'Esprit, partager ces moments, ces chants avec les enfants, les animatrices de l'aumônerie. Et les larmes, impossibles à retenir, roulent. Pourquoi ? Difficile à dire, seulement un mélange de tristesse, de fatigue, d'incompréhension...

Communion des saints, quelle que soit la confession ; une amie m'écrit :

Tu es en cet instant en prière et mon cœur loue le Seigneur à l'unisson.
Moment, comme à chaque fois que ma pensée se tourne vers Lui, où mon cœur en un instant se retourne, comme touché profondément par la profondeur de cette pensée, par la grâce. Ce retournement quasi physique et quasi systématique serait comme se jeter à ses genoux (ce geste si décrié chez nous et si plein de reconnaissance de sa majesté) pour l'adorer.
Ce geste que je ne fais pas, mon cœur lui l'ose et se prosterne.
Le cœur à cœur peut alors commencer. Nous sommes alors sur le même créneau de communication quelque soit le lieu, quelque soit le moment.
Maintenant !
Mon Seigneur et mon Dieu ! Alleluia !